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La Commission lance une nouvelle stratégie pour atténuer les effets de la crise sur l'emploi

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A la suite du sommet européen sur l'emploi du 7 mai dernier (1), la Commission européenne a lancé, le 3 juin, une nouvelle stratégie en faveur de l'emploi, en réaction aux récentes vagues de licenciements. Elle soumettra ses propositions à l'approbation des chefs d'Etat ou de gouvernement des Etats membres lors du Conseil européen des 18 et 19 juin prochain.

La Commission propose, tout d'abord, de libérer 19 milliards d'euros pour préserver et créer des emplois, avec le soutien du Fonds social européen. Concrètement, les Etats membres ne seront ainsi pas tenus de fournir un cofinancement national, ce qui doit permettre d'accélérer la mise en place des projets de soutien à l'emploi. La Commission souhaite toucher trois publics cibles : les jeunes, les chômeurs et, surtout, les personnes vulnérables et défavorisées.

Pour les jeunes confrontés au chômage, l'exécutif européen veut provoquer la création d'au moins cinq millions de postes d'apprentis dans toute l'Union européenne. Elle souhaite également que les Etats membres définissent des objectifs précis visant à offrir rapidement aux jeunes chômeurs des possibilités de formation ou d'emploi.

La Commission entend également lutter contre le risque de chômage de longue durée, ce qui passe par des offres rapides de formation ou d'emploi à toute personne perdant son travail. Le délai de présentation de l'offre d'emploi ou de formation ne devrait pas dépasser un mois pour les moins de 20 ans, deux mois pour les 20-25 ans et trois mois pour les plus de 25 ans.

Autre mesure proposée par la commission : une aide pour faciliter le retour à l'emploi des plus défavorisés. Il pourrait s'agir, par exemple, d'une réduction des coûts salariaux indirects, de la création de dispositifs d'incitation à l'embauche ou de la diffusion des offres d'emplois peu qualifiés dans le secteur des services aux ménages et des soins.

Des aides financières devraient également, selon la commission, soutenir les dispositifs permettant de préserver les emplois viables (mesures de chômage partiel, de formation).

Par ailleurs, les autorités européennes pourraient mettre à la disposition des Etats membres une série d'outils pratiques pour mieux gérer et anticiper les restructurations, tels qu'un guide de la formation pour les petites et moyennes entreprises ou un nouveau service, disponible sur le site Internet « EURES » (http://ec.europa.eu/eures), qui aidera les demandeurs d'emploi à faire coïncider leurs compétences avec les offres d'emplois disponibles dans toute l'Europe. La commission propose également que les chômeurs puissent conserver pendant au moins six mois leurs prestations de chômage perçues dans leur pays d'origine tout en cherchant un emploi dans un autre Etat. Enfin, elle entend dégager une enveloppe de 500 millions d'euros pour créer un nouveau mécanisme européen de microcrédit destiné aux personnes peu susceptibles d'obtenir les fonds nécessaires à la création de leur entreprise.

[Communiqué de la Commission européenne n° IP/09/859 du 3 juin 2009]
Notes

(1) Voir ASH n° 2609 du 15-05-09, p. 21.

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