Le Premier ministre a installé le Haut Conseil de la famille (HCF) le 5 juin à Matignon en présence du ministre et de la secrétaire d'Etat chargés de la famille, Brice Hortefeux et Nadine Morano. Pour mémoire, le HCF, qui se substitue à la conférence de la famille et au Haut Conseil de la population et de la famille, a été créé par un décret du 30 octobre dernier (1).
Pour François Fillon, le Haut Conseil de la famille doit être un « lieu ouvert de débat entre les différents acteurs de la politique familiale ». Ses travaux devront notamment permettre de définir et de mesurer l'effort en faveur des familles, un effort « marqué par une multiplicité d'actions et de chantiers qui ne le rendent pas toujours lisible », a-t-il souligné. La réforme du congé parental, prescrite par le président de la République le 13 février dernier (2), fait partie de ses travaux prioritaires. Le Haut Conseil devra se « pencher sur les différents scénarios possibles » pour que le congé parental ne soit pas un facteur d'exclusion du marché du travail, a expliqué le Premier ministre. En corollaire de cette réforme, il doit également contribuer par ses réflexions au développement de la garde d'enfants par des modes « adaptés et diversifiés, en nombre suffisant, conformément aux attentes des parents ». L'instance devrait se réunir à la mi-juin pour définir un agenda et commencer ses travaux en septembre, a précisé Nadine Morano.
L'arrêté de nomination des membres du HCF a été publié au Journal officiel la veille de son installation. C'est l'actuel président du Haut Conseil pour l'avenir de l'assurance maladie, Bertrand Fragonard, qui est désigné président délégué de la nouvelle instance. Parmi les personnalités qualifiées figure Dominique Balmary, président de l'Union nationale interfédérale des oeuvres et organismes privés sanitaires et sociaux (Uniopss). Les familles sont représentées par 14 personnes dont sept désignées par l'Union nationale des associations familiales. Côté représentants des assurés sociaux et des employeurs, l'instance compte huit membres au lieu des 14 prévus par le décret du 30 octobre 2008. En effet, seule la CFDT a accepté de siéger au Haut Conseil au côté des cinq organisations patronales. La composition de l'instance - qui avait jusque-là retardé sa création (3) - est toujours fortement remise en cause par les syndicats (voir ce numéro, page 26).