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Le réseau Amadeus réclame une politique de la ville décloisonnée

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Après les professionnels du développement urbain (1), le réseau Amadeus (2) rend publique sa contribution à la concertation lancée par Fadela Amara, secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, sur la réforme de la géographie prioritaire, qui a été reportée à 2012. Il rappelle tout d'abord son attachement à une politique de la ville « fortement portée au niveau national » et moins cloisonnée, la création d'agences, la multiplication des appels à projets et des dispositifs ayant conduit, selon le réseau, à sa fragmentation. Par ailleurs, il estime prématuré, alors que les contrats urbains de cohésion sociale (CUCS) ont été définis en 2006-2007 pour une durée de trois ans reconductibles, d'en réviser complètement le mode de contractualisation. En revanche, il faut adapter les axes et les objectifs en tenant compte des priorités du plan Espoir banlieues, de l'expertise des équipes, des évaluations qui doivent être menées cette année dans le cadre des CUCS et des éléments découlant des outils locaux d'observation.

L'association insiste également pour que la réforme transforme les contrats en contrats d'objectifs et de moyens avec une identification précise des engagements humains et financiers de chacun des signataires. Par exemple, le conseil général doit déterminer les moyens qu'il compte consacrer en termes d'équipes de prévention spécialisée et les communes en termes d'animation jeunesse et d'offre périscolaire. Quant aux signataires, ils doivent être élargis à l'Education nationale (représentée par le recteur d'académie ou l'inspecteur d'académie) et à la Justice (représentée par le tribunal de grande instance), deux grands absents aujourd'hui. L'association souhaite également que soient poursuivis certains dispositifs qui ont montré leur efficacité, comme les maisons de l'emploi, les ateliers santé ville, les programmes de réussite éducative et la gestion urbaine de proximité. De même, elle souhaite que les crédits spécifiques de l'Etat, au lieu d'être en gestion directe, puissent être délégués aux collectivités locales lorsqu'elles le souhaitent et qu'un second programme national de rénovation urbaine soit annoncé. Enfin, l'association estime que la définition de la nouvelle géographie prioritaire devrait articuler les trois niveaux que sont les zones franches urbaines, les zones urbaines sensibles et les autres territoires d'intervention de la politique de la ville définis localement par les signataires des CUCS. Ce qui permettrait « une géographie prioritaire concertée au niveau local à partir d'un cadrage national », souligne le réseau, qui réclame la poursuite de la réforme de la dotation de solidarité urbaine et une réforme de la fiscalité locale.

Notes

(1) Voir ASH n° 2609 du 15-05-09, p. 24.

(2) Association des missions d'aménagement et de développement économique urbain et solidaire, qui rassemble des professionnels de la politique de la ville de 14 grandes villes ou agglomérations.

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