Patrick Kanner, président de l'Unccas (Union nationale des centres communaux d'action sociale), juge « peu réaliste » la proposition de Caroline Cayeux, maire (UMP) de Beauvais, de créer un « droit opposable à la solidarité locale », formulée dans son rapport sur le renforcement de l'efficacité de l'action sociale locale remis au Premier ministre le 5 mai (1). Regrettant de ne pas avoir été associé à la réflexion, il ne partage pas non plus la vision selon laquelle « l'action sociale des départements est souvent concurrencée par celle des CCAS-CIAS, entraînant des doublons, des dénis d'intervention et des conflits ». Pour Patrick Kanner, au contraire, ces relations sont davantage fondées sur le partenariat que sur la concurrence.
L'Unccas soutient en revanche l'idée de développer l'action sociale au niveau intercommunal. Si la maire de Beauvais veut « généraliser les CIAS » afin de faire de ces structures des « guichets uniques capables d'apporter une réponse globale et adaptée à la situation d'une personne », Patrick Kanner insiste pour que les créations de centre intercommunaux d'action sociale « procèdent d'une démarche volontaire et concertée des élus locaux », tel que cela a été proposé par l'union dans son Livre blanc de l'action sociale territoriale (2).