L`e Parlement européen, réuni le 5 mai à Strasbourg, a adopté le rapport de la députée anglaise Jean Lambert (Verts/ALE) sur l'inclusion active des personnes exclues du marché du travail. Les députés y rappellent tout d'abord « le droit fondamental des individus à disposer de ressources et d'une aide suffisante pour pouvoir vivre dignement ». Ils confirment leur accord avec les principes communs et les orientations pratiques de la dernière recommandation de la Commission européenne (1). Mais ils émettent le souhait d'aller bien au-delà des trois piliers dégagés par cette dernière (2).
Ainsi, les parlementaires pensent que l'aide sociale devrait, au minimum, dépasser le niveau de revenu défini comme exposant les personnes à un risque de pauvreté. Ils demandent notamment au Conseil européen de convenir d'un objectif européen en matière de revenu minimum et de revenu de remplacement. Et exigent qu'un calendrier soit fixé pour atteindre cet objectif.
Les eurodéputés souhaitent également soutenir les individus dans les périodes de transition afin de leur permettre de respecter les différents cycles de la vie (formation, travail, éducation, soins aux personnes âgées).
Dans cette optique, la stratégie d'inclusion active doit, selon le rapport, non seulement lutter contre le phénomène de travailleurs pauvres, mais aussi favoriser la prévention de la pauvreté, notamment par un investissement important en matière d'éducation et de formation.
Enfin, les parlementaires demandent à la Commission et au Conseil de réduire la pauvreté de 50 % d'ici à 2012 et de mettre un terme à la problématique des sans-abri à l'horizon 2015. Une feuille de route devrait être établie au terme d'un processus de dialogue avec toutes les parties prenantes.
(2) Ces trois piliers sont : un complément de ressources adéquat, des marchés du travail favorisant l'insertion et l'accès à des services de qualité.