Le ministère de l'Education nationale présente une photographie des dispositifs relais

Durant l'année scolaire 2006-2007, 7 000 élèves (soit 500 de plus que l'année précédente) ont été accueillis dans 373 dispositifs relais : après une baisse en 2005-2006, le nombre de classes relais a de nouveau augmenté, passant de 248 à 255, tandis que celui des ateliers relais est resté stable, à 118. Ces dispositifs, évalués pour l'année scolaire 2006-2007 par la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance du ministère de l'Education nationale (1) accueillent momentanément des collégiens en difficulté afin de les resocialiser et de les réinsérer durablement dans un parcours de formation. Si le nombre moyen de jeunes accueillis par classe relais demeure constant (17,5), les ateliers affichent un effectif moyen de 19,9 élèves, soit un de plus qu'en 2005-2006. Les personnes restent en moyenne 10,8semaines en dispositif relais, mais les politiques académiques sont diverses, Strasbourg ou Clermont-Ferrand affichant des durées longues (respectivement 18 et 14semaines) contrairement à Nice et Bordeaux (7 et 8semaines).

D'une année à l'autre, on trouve la même proportion de garçons (78 %, tant en classes qu'en ateliers relais) et de 13-15 ans (81 %). 88 % des élèves proviennent du cursus général, 5 % de classes spécifiques (4^ed'aide et de soutien, 3^ed'insertion, SEGPA...) et 36 % au moins des jeunes en dispositif relais sont sous mesure éducative.

Comme les années précédentes, les filles accueillies en dispositif relais ont un profil plus « dur » que les garçons : elles sont plus âgées (66 % ont plus de 14 ans), le plus souvent absentéistes, déscolarisées (47 %) ou sous mesure éducative (41 %). Elles y restent également plus longtemps. La décision d'orientation en dispositif relais ne semble être prise, pour elles, qu'en extrême limite.

Le devenir des élèves à leur sortie du dispositif est encore mal connu. On sait néanmoins que 65 % des élèves retournent dans leur établissement d'origine; 17 % sont accueillis dans un autre établissement et 3 % entrent dans la vie active.