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Bilan mitigé du suivi des jeunes des ZUS par les missions locales en 2007

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En 2007, 175 000 jeunes âgés de 16 à 25 ans habitant en zone urbaine sensible (ZUS) ont été reçus en entretien individuel par un conseiller du réseau des missions locales et permanences d'accueil, d'information et d'orientation, soit 18 % de l'ensemble des jeunes reçus par les missions locales. Et, parmi eux, 67 000 ont pris contact pour la première fois au cours de cette année. C'est ce qui ressort d'une étude récente de la direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques (DARES) (1). Quatre régions ont assuré à elles seules 54 % de ces entretiens individuels : l'Ile-de-France (25 %), le Nord-Pas-de-Calais (11 %), le Rhône-Alpes (9 %) et Provence-Alpes-Côte d'Azur (9 %).

Parmi les jeunes accueillis pour la première fois en 2007 dans le réseau des missions locales, ceux qui habitent en ZUS sont un peu plus souvent des hommes (48 %, contre 46 % hors ZUS), des personnes de nationalité étrangère (11 %, contre 5 % hors ZUS), plus jeunes que les autres (19 % sont mineurs, contre 17 % pour les autres jeunes) et moins qualifiés, 53 % ayant au plus un niveau CAP ou BEP sans diplôme (contre 42 % des jeunes hors ZUS).

Par ailleurs, sur les 995 000 jeunes reçus en entretien individuel en 2007, 376 000 ont accédé à un emploi « classique » (2), un emploi aidé ou en alternance au cours de cette même année. Et, parmi eux, 57 000 résidaient en ZUS. Ces derniers sont toutefois sous-représentés dans l'accès aux contrats aidés du secteur marchand (11 %), aux contrats d'apprentissage (12 %) et aux contrats à durée déterminée (14 %). En revanche, ils sont surreprésentés en contrat d'avenir (21 %) et dans le secteur de l'insertion par l'activité économique (23 %). Malgré cela, souligne l'étude, « l'accès à emploi des jeunes de ZUS nouvellement accueillis en mission locale s'est amélioré entre 2006 et 2007 », puisque 18 % d'entre eux ont pu trouver un emploi « classique » dans les six mois qui ont suivi leur premier accueil en 2007 (contre 23 % pour les jeunes hors ZUS) et 5 % d'entre eux ont eu accès à un emploi aidé (contre 6 % pour les autres). Mais des difficultés persistent puisque, par exemple, souligne la DARES, « un jeune homme de 18 à 21 ans, de niveau V sans diplôme, de nationalité française, ayant eu deux ou trois entretiens individuels dans les six mois suivant son premier accueil a une probabilité de 25 % d'accéder à au moins un emploi «classique» dans les six mois suivant son premier accueil s'il n'habite pas en ZUS ». Une probabilité qui « n'est plus que de 20 % s'il habite en ZUS ».

Notes

(1) DARES - Premières informations/Premières synthèses n° 17.1 - Avril 2009 - Disponible sur www.travail.gouv.fr.

(2) Il s'agit ici d'un emploi hors alternance et contrat aidé. L'intérim et les contrats saisonniers y sont inclus.

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