Il faut « accélérer les décisions en faveur des personnes âgées fragilisées », réclame l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA), après la publication par l'Institut national de veille sanitaire (INVS) de son article « Surveillance de la mortalité en France au cours de l'hiver 2008-2009 » (1). Les taux de mortalité de l'hiver 2008/2009 pour 100 000 habitants ont été comparés aux taux des années précédentes. Il en ressort qu'au cours de cet hiver - l'un des plus froids des vingt dernières années - une hausse de la mortalité de près de 6 000 décès a été estimée. Cette augmentation, qui se distribue de façon hétérogène entre les régions, concerne plus particulièrement les personnes les plus âgées car « les événements climatiques et épidémiques (grippe, pathologies respiratoires infectieuses), outre leur effet direct sur la mortalité, peuvent entraîner une déstabilisation de l'état général pouvant conduire au décès chez les personnes les plus vulnérables ».
A la Croix Rouge française, Didier Piard, directeur de l'action sociale, note : « Nous rencontrons de plus en plus de personnes âgées isolées et précaires qui rognent sur leurs dépenses alimentaires, d'énergie et de soins. Sous-alimentées, fragilisées, leur santé résiste sans doute moins à un hiver rigoureux. » Pour l'AD-PA, « alerter la population et en appeler à la solidarité n'est jamais inutile mais clairement insuffisant ». Selon elle « une réponse des pouvoirs publics s'impose ».
(1) Voir le Bulletin épidémiologique hebdomadaire n°15 du 14-04-09 -