Conformément à ce qu'elle avait annoncé en novembre (1), la Fédération hospitalière de France (FHF), en collaboration avec le Syndicat national de gérontologie clinique (SNGC), publie une grille d'indicateurs de qualité, afin de permettre aux familles de mieux connaître les pratiques des établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). De l'aménagement des chambres et des unités de vie au taux d'encadrement, des actions de prévention du risque de maltraitance au plan de formation des personnels, près de 80 indicateurs ont été retenus. Ces « tableaux de bord » devraient être publiés sur le site Internet grand public de l'organisation en novembre prochain (2) ainsi que sur les sites des structures concernées. Par ailleurs, cinq fiches thématiques de recommandations sur « les soins d'hygiène », « la continence », « l'alimentation », « la sécurité pour le résident et la prévention de la perte d'autonomie », « les soins palliatifs et l'accompagnement de la fin de vie » ont été réalisées. Par exemple, sur l'hygiène, le document précise que l'établissement qui compte 0,6 soignant par résident réalisera une toilette par jour et un bain tous les 15 jours, alors qu'avec un ratio de 0,3 soignant, la toilette sera « partielle » et effectuée « avec plus de rapidité dans les gestes », « le plus souvent au lit ». Les fiches, qui rappellent aussi les recommandations des pouvoirs publics (DGAS et ANESM), « ont été travaillées, à partir de retours de terrain, par des cadres soignants et des médecins » pour des EHPAD dont la charge en soins est importante.
A l'heure où la circulaire budgétaire 2009 (3) fait craindre une « diminution des moyens en personnels soignants », la fédération souhaite, à travers cette démarche, sensibiliser sur les enjeux de la prise en charge des personnes âgées. En ce sens, elle formule des propositions soutenues par l'Association des directeurs au service des personnes âgées (AD-PA). Elle appelle notamment le gouvernement à renouer avec le plan « solidarité-grand âge » (2006-2012), qui prévoyait d'augmenter le ratio d'encadrement. Elle demande aussi une « convergence «par le haut» du secteur personnes âgées en abandonnant le principe de convergence tarifaire, mais aussi en sécurisant le financement des structures existantes et restant à créer ». Elle réclame par ailleurs que les démarches d'évaluation des besoins et de la charge en soins des établissements soient valorisées et souhaite l'évolution des outils de tarification existants « pour les rendre plus pertinents dans une interface sécurité/qualité/moyens alloués ».
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