Si l'Union nationale de l'aide, des soins et des services aux domiciles (UNA) (1) salue les efforts du gouvernement pour développer les services à la personne (2), elle estime nécessaire d'aller plus loin dans la qualité de l'emploi. Ce qui passe notamment, selon elle, par la diminution des temps partiels subis et la revalorisation de la politique salariale. Quant à la professionnalisation que le gouvernement veut encourager, « les mesures en faveur du particulier employeur ne représentent en aucun cas une réponse satisfaisante ». Et l'union d'expliquer que les structures associatives prestataires de la branche de l'aide à domicile versent une cotisation « formation professionnelle continue » de 2,10 % de la masse salariale brute (soit plus que le taux légal de 1,60 %) alors que les particuliers employeurs ne contribuent qu'à 0,15 % au titre de la professionnalisation. Cette dynamique n'est d'ailleurs guère encouragée dans la pratique, précise l'UNA, puisque les pouvoirs publics fixent des tarifs de prestation en deçà des réalités de terrain. Ce qui amène certains services à « payer le prix fort pour leurs efforts en matière de formation de leur personnel et à se retrouver parfois dans des situations financières critiques », déplore l'union, qui demande que ces coûts soient pris en compte.
Autre lacune du plan de développement des services à la personne, il ne prévoit rien pour encourager les démarches « qualité » et la certification. Et l'organisation souligne, à cette occasion, qu'elle compte 62 structures labellisées « NF Service ». Par ailleurs, il faut, pour elle, aller plus loin sur le CESU (chèque emploi-service universel) afin qu'il ne soit ni « une régression administrative », ni une source de coûts supplémentaires. Outre la dématérialisation complète de ce titre de paiement pour gagner en productivité, elle demande donc la prise en charge de la totalité des frais qu'il génère pour plusieurs prestations (« petite enfance », allocation personnalisée d'autonomie et prestation de compensation du handicap). Enfin, l'union souhaite que les économies réalisées par les départements soient réaffectées à la professionnalisation.
(1) UNA : 108-110, rue Saint-Maur - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 82 52.