MUTILATIONS SEXUELLES. Dans un rapport adopté le 24 mars, les députés européens demandent que la Commission européenne et les Etats membres élaborent une stratégie globale en vue d'interdire les mutilations génitales féminines dans l'Union européenne. En effet, expliquent-ils, 180 000 femmes émigrées en Europe subissent ou risquent de subir une mutilation génitale. Pour les eurodéputés, cette stratégie doit être fondée tant sur des moyens juridiques et administratifs que sur la prévention, l'éducation et l'intégration sociale. Ils préconisent également d'introduire, dans les directives européennes sur l'immigration, la qualification de délit pour ces pratiques et des sanctions appropriées pour leurs auteurs. Le Parlement appelle par ailleurs à la création d'un « protocole sanitaire européen » pour exercer un suivi et d'une banque de données sur ce phénomène. Enfin, il plaide pour l'adoption d'une stratégie particulière envers les pays d'origine où les mutilations sont pratiquées, notamment via la négociation de clauses visant l'éradication des mutilations ou l'ouverture de l'asile pour les parents qui souhaitent protéger leur fille contre de tels faits.
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