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LE « DÉLIT ANTI-BANDES » relève du « populisme pénal », critique vivement le Syndicat de la magistrature aux annonces du chef de l'Etat (voir ce numéro, page 14). Punir d'une peine d'emprisonnement de trois ans « l'appartenance à une bande, en connaissance de cause, ayant des visées agressives sur les biens ou les personnes » reviendrait, s'insurge-t-il, à créer un « délit préventif ». Or la répression d'infractions commises par plusieurs personnes est déjà prévue par le code pénal et la « présomption d'appartenance à une bande » risquerait d'être « quasiment impossible à démontrer par les juridictions ». Cette initiative « stigmatise une fois de plus les quartiers populaires par l'importation totalement fictive et décalée de la notion de «gang à l'américaine» ».

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