Le fait de « faire partie, en connaissance de cause, d'un groupement, même formé de façon temporaire, poursuivant le but de commettre des atteintes volontaires contre les personnes ou les biens », sera-t-il bientôt passible d'une peine de trois ans d'emprisonnement ? C'est en tout cas le voeu exprimé par le président de la République, le 18 mars lors d'un déplacement au lycée Jean-Baptiste-Clément-de-Gagny (Seine-Saint-Denis) où, quelques jours auparavant, professeurs et élèves s'étaient retrouvés face à une vingtaine d'agresseurs.
Nicolas Sarkozy a indiqué qu'il avait demandé à la garde des Sceaux de modifier le code pénal en ce sens. Au passage, il s'est également dit favorable à la création d'un fichier dédié aux violences urbaines et aux phénomènes de bandes. Et a souhaité « que l'intrusion sans habilitation ou autorisation dans un établissement scolaire soit désormais considérée non plus comme une infraction passible d'une simple contravention de 5e classe mais comme un délit ».
Quelques jours plus tard, le 24 mars, lors d'une réunion publique à Saint-Quentin (Aisne), le chef de l'Etat a précisé que le gouvernement présentera son projet de loi sur les bandes dès le mois d'avril.