Recevoir la newsletter

L'UFC-Que choisir demande l'interdiction du crédit « revolving »

Article réservé aux abonnés

«Les propositions de Christine Lagarde ne sont pas à la hauteur du problème », explique Vanessa Dagand, chargée de mission à l'UFC-Que choisir, à la suite de la rencontre avec la ministre de l'Economie le 16 mars, dans le cadre de la préparation du projet de loi réformant le crédit à la consommation (voir ce numéro, page 7). « Le gouvernement propose de mieux informer le consommateur en encadrant la publicité, ce n'est pas suffisant. Nous ne sommes pas contre le crédit à la consommation mais nous demandons que le consommateur ait le choix de son crédit. Ce qui n'est pas le cas aujourd'hui », poursuit-elle. S'appuyant sur une enquête menée sur l'attitude des distributeurs de crédits sollicités par des consommateurs désirant emprunter 2 500 € (1), l'UFC-Que choisir est catégorique : « 72 % des distributeurs ont orienté le consommateur vers un crédit revolving (2), 82 % des établissements n'ont donné aucune information claire et lisible sur les caractéristiques du prêt (coût total, taux d'intérêt, mensualité, montant de la réserve...) et 87 % n'ont pas vérifié la solvabilité de l'emprunteur, ni prêté attention au projet du consommateur ». L'association relève que les principaux pourvoyeurs de crédits revolving sont les établissements de crédit spécialisés. Viennent ensuite les lieux de vente (grandes surfaces, grands magasins, etc.), via la carte magasin qui conditionne l'obtention du « trois fois sans frais ».

Contre « la fabrique de malendettement » que représente ce type de crédit, UFC-Que choisir fait des propositions. En premier lieu, elle réclame l'interdiction du crédit revolving sur les lieux de vente. Elle souhaite aussi voir l'interdiction du démarchage, l'amélioration de la clarté et de la lisibilité des publicités et des contrats de crédits, l'obligation pour les conseillers de vérifier la solvabilité de l'emprunteur et son projet avant de lui proposer un crédit adapté. 160 parlementaires - dont Didier Migaud, président de la commission des finances de l'Assemblée nationale et le sénateur Philippe Marini, rapporteur général du budget - se sont déjà prononcés en faveur de ces mesures.

Notes

(1) 73 associations locales de l'UFC-Que choisir ont enquêté auprès de 169 banques et de 445 lieux de vente.

(2) Le crédit permanent, aussi appelé crédit renouvelable, « revolving » ou réserve d'argent correspond à une somme mise à la disposition du client, qui peut être utilisée, moyennant des intérêts, en totalité ou en partie, aux dates et au choix du client et réutilisable au fur et à mesure des remboursements en capital.

Sur le terrain

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur