Se félicitant des « acquis considérables du premier plan cancer 2003-2007 », la ministre de la Santé a également souligné le 12 mars, lors des troisièmes rencontres parlementaires sur cette maladie, le « besoin d'un nouveau plan ». Ce dernier devra « impérativement » s'articuler avec les grandes orientations dégagées par le professeur Jean-Pierre Grünfeld dans son rapport remis à Nicolas Sarkozy et Roselyne Bachelot fin février.
Un des axes du plan visera à organiser une prise en charge plus globale du patient, au moment de la maladie mais aussi après la guérison grâce au renforcement du rôle pivot du médecin traitant. « Entre autres initiatives », la ministre de la Santé souhaite systématiser le bilan social lors de l'annonce du diagnostic et en fin de traitement. Il s'agit de repenser toute la chaîne des soins et de la prise en charge au-delà de la seule dimension médicale « en y intégrant pleinement la dimension sociale et psychologique », a-t-elle expliqué.
Parmi les autres pistes d'actions présentées figurent le renforcement de l'éducation thérapeutique, le maintien des patients, autant que possible, dans leur lieu de vie, une meilleure articulation entre la sphère sanitaire et le secteur médico-social ainsi que la réduction des inégalités socio-économiques et géographiques. Roselyne Bachelot a également évoqué la mise en place d'un comité de pilotage interministériel, préconisée par Jean-Pierre Grünfeld.
Signalons, enfin, que la ministre entend prolonger « durablement » les avancées significatives en matière d'organisation et de qualité des soins par la mise en place effective du système d'agrément des établissements de santé.