Il ne reste que 80 € par mois aux 10 % des Français les plus pauvres (qui disposent de 625 € par personne), après avoir payé le loyer, l'eau, le gaz, l'électricité, le téléphone, les assurances, les frais liés à l'alimentation, le transport, l'éducation et la santé, selon une étude du Crédoc (Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie) (1). En comparaison, les 10 % les plus riches ont encore 1 474 € disponibles pour les vacances, les loisirs, l'habillement, l'équipement et la possibilité de placer de l'argent. Entre ces deux extrêmes, les classes moyennes, dont le revenu médian est de 1 467 € (par personne après avoir payé l'impôt), disposent en moyenne de 294 € après les dépenses incontournables. « Autant dire que les marges de manoeuvre sont étroites », précise le Crédoc. D'autant que ces dépenses incompressibles croissent plus vite que leur revenu. A l'augmentation des loyers s'est ajoutée l'inflation des années 2007 et 2008 qui a « davantage pesé sur les revenus des classes moyennes et des catégories populaires ». Ainsi, les plus pauvres ont vu le poids des dépenses contraintes (logement, eau, éle
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