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Contre le mal-logement et les expulsions locatives, les manifestations se multiplient

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La colère monte à l'approche de la fin de la trêve hivernale (le 15 mars) à partir de laquelle les expulsions locatives seront de nouveau autorisées. Après le Collectif des associations unies pour une nouvelle politique publique du logement des personnes sans abri et mal logées la semaine dernière (1), 22 organisations (associations de locataires, syndicats, partis politiques) (2) signent un appel commun pour « dénoncer les expulsions et l'accélération de la précarisation des locataires » et organisent une manifestation à Paris le 15 mars. Outre l'arrêt immédiat des expulsions locatives, elles réclament le droit à un logement stable, la baisse des loyers et des charges et la taxation de la spéculation immobilière pour « rendre le logement accessible à tous », ainsi que la réalisation massive de logements véritablement sociaux « et, en attendant, l'application de la loi de réquisition ».

De son côté, Emmaüs France prévoit de déposer le 16 mars une « montagne de matelas » sur la place de la République à Paris, pour « manifester son indignation face à la reprise des expulsions et symboliser les actes violents qui se préparent contre les plus faibles ». L'association demande, au-delà de la suspension des expulsions, de rendre les enquêtes sociales obligatoires et de doter les commissions de prévention des expulsions « des crédits nécessaires pour les réaliser systématiquement ». L'association réclame la réévaluation de 12 % des aides personnelles au logement qui ont perdu, depuis 2001, 12,5 % de leur impact solvabilisateur.

Le 15 mars marquera aussi le départ du Tour de France des Enfants de Don Quichotte « vers la plupart des poches de mal-logement du territoire ». Le périple s'achèvera le 15 mai, date à laquelle ses militants « installeront de grands campements solidaires dans toute la France si, d'ici là, aucune avancée dans la politique du logement n'a été proposée par le gouvernement ». Désireuse de calmer ces manifestations de mécontentement, Christine Boutin, ministre du Logement, devait « annoncer », le 12 mars, « les mesures décidées par le gouvernement afin de prévenir les expulsions locatives »

Notes

(1) Voir ASH n° 2599 du 6-03-09, p. 21.

(2) ACDL, AFVS, AITEC, ATTAC, CAL, CDSL, CGT, CNL, Collectif SDF Alsace, Coordination anti-démolition HLM, COPAF, CSF, DAL fédération, FSU, HIC Europe, IPAM, LDH, No-Vox, Union Syndicale Solidaires, NPA, PCF, Les Verts.

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