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Les modalités de répartition et de recrutement des médiateurs de réussite scolaire

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Comme annoncé par le ministre de l'Education nationale (1), le recrutement de 5 000 médiateurs de réussite scolaire - très critiqué par les assistants sociaux scolaires (2) - a été lancé en février dernier. Une instruction du ministre de l'Education nationale et de la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, adressée aux préfets et aux recteurs, détaille les modalités de répartition sur le territoire et de recrutement de ces nouveaux personnels.

Recrutés par les établissements en contrat aidé, les médiateurs de réussite scolaire doivent participer activement à la prévention de l'absentéisme et au renforcement des liens des parents avec l'école. Ils doivent permettre aux préfets et aux recteurs de remplir les objectifs suivants :

dans les établissements bénéficiant de dotations à cet effet, réduire le taux d'absentéisme de 50 % dans un délai de trois ans à partir des statistiques de l'année scolaire 2007-2008 ;

dans les 102 établissements ciblés pour constituer le groupe renforcé de lutte contre l'absentéisme (3), diminuer ce taux de 30 % dès la fin de la prochaine année scolaire ;

dans les établissements se situant dans les 215 quartiers prioritaires de la dynamique « Espoir banlieues », réduire le taux d'absentéisme de 10 %.

Pour ce faire, Xavier Darcos et Fadela Amara demandent aux préfets et aux recteurs d'implanter de trois à cinq médiateurs de réussite scolaire dans un millier d'établissements (collèges, lycées professionnels...) choisis « pour leur forte exposition au phénomène d'absentéisme ». « Si la localisation en territoire de la politique de la ville est un élément d'éligibilité à prendre en compte, elle ne constitue pas un critère exclusif », soulignent-ils. En revanche, il est « essentiel que les 102 établissements ciblés pour constituer le groupe renforcé de lutte contre l'absentéisme [...] soient prioritairement bénéficiaires de cette mesure ».

Sous la responsabilité du chef d'établissement scolaire, les médiateurs sont chargés :

de participer, en appui et sous la coordination des conseillers principaux d'éducation, au repérage et au traitement des absences lors des heures de cours. Dans ce cadre, il soutiennent au quotidien les projets de lutte contre l'absentéisme menés dans les établissements, à l'image des groupes de suivi des élèves en difficulté lorsqu'ils y sont déjà créés ;

d'organiser dans l'établissement des actions d'aide à la parentalité permettant notamment d'accompagner les familles concernées et de les informer des exigences scolaires et réglementaires de l'institution sur le modèle des écoles et des maisons de parents ;

d'appuyer la lutte contre l'absentéisme et le décrochage scolaire en créant un lien fort avec les familles dans et hors de l'établissement sur le mode de l'alerte et du contact direct vers les parents dès le constat de la situation d'absentéisme. Les médiateurs ont alors vocation à suivre ces situations en appui des personnels éducatifs, sociaux et médicaux des établissements scolaires ou des collectivités territoriales ;

d'établir des relations avec les collectivités locales, les associations de quartier spécialisées dans l'accompagnement social et, pour les communes relevant des contrats urbains de cohésion sociale, les chefs de projets et les coordonnateurs de la réussite éducative.

Il convient aussi de rapprocher les médiateurs de réussite scolaire des adultes-relais exerçant au sein des quartiers, explique l'instruction.

Les médiateurs de réussite scolaire doivent être recrutés au titre de leur connaissance des problématiques familiales, sociales et de l'institution scolaire, ainsi que de leurs capacités relationnelles. « Sans qu'elle soit obligatoire, soulignent les ministres, la résidence dans un quartier relevant de la politique de la ville peut constituer un atout pour l'exercice de ces missions. » Dès leur prise de poste, ils doivent recevoir une formation d'adaptation à l'emploi, organisée par les services déconcentrés de l'Education nationale. Ils pourront aussi, dans le cadre des heures statutaires, être associés aux formations dispensées pour les adultes-relais par les préfectures, et notamment celles visant à respecter et promouvoir les valeurs républicaines.

Enfin, l'administration demande aux préfets et aux recteurs d'anticiper la sortie de fonction des médiateurs de réussite scolaire, en prévoyant leur possible éligibilité à une validation des acquis professionnels.

[Instruction ministérielle du 27 janvier 2009, disponible sur http://i.ville.gouv.fr]
Notes

(1) Voir ASH n° 2594 du 30-01-09, p. 14.

(2) Voir ASH notamment n° 2594 du 30-01-09, p. 20 et n° 2597 du 20-02-09, p. 26.

(3) Etablissements dont la liste est donnée en annexe de l'instruction.

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