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Sommet social : soulagement pour certains, mesures insuffisantes pour d'autres

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C'est une inflexion de la politique gouvernementale envers les ménages modestes, les jeunes et les salariés précaires, mais elle reste insuffisante. Telle est la tonalité générale, avec toutefois de fortes nuances, des réactions aux mesures annoncées lors du « sommet social » du 18 février (voir ce numéro, p. 7).

L'Union nationale des associations familiales (UNAF) se dit ainsi « soulagée » de voir que les familles, « grandes victimes de la crise et principal vecteur de consommation, ne sont pas oubliées ». Tout comme Familles rurales, qui juge le « plan équilibré », elle se félicite des mesures d'accompagnement de la perte d'emploi, en particulier celles concernant les jeunes ou de la création de bons d'achat de services à la personne. Si les deux organisations sont bien évidemment favorables à la prime de 150 € versée aux familles bénéficiaires de l'allocation de rentrée scolaire (ARS), « un apport non négligeable pour les foyers à bas revenus », l'UNAF demande toutefois qu'elle soit modulée en fonction du nombre d'enfants, tout comme l'ARS. Toutes deux attirent également l'attention sur les réductions d'impôt des contribuables les plus modestes. L'UNAF pour réclamer un dispositif complémentaire pour les familles démunies et non imposables (plus de la moitié des familles, selon elle) ; Familles rurales pour préciser que ces mesures doivent rester « exceptionnelles » dans la mesure où l'impôt sur le revenu reste « le plus juste », contrairement aux taxes indirectes. Enfin, l'UNAF souhaite, en plus de ce plan, des mesures spécifiques pour « soutenir l'ensemble des acteurs de l'aide sociale d'urgence dans l'accompagnement croissant qu'ils sont amenés à déployer ».

Beaucoup plus radicaux, le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) et le Syndicat national des métiers de l'insertion (Synami)-CFDT jugent ce sommet très insuffisant. « Malgré quelques avancées, notamment la création du fonds d'investissement social et des aides financières aux familles modestes, ces mesures sont loin d'être à la hauteur de la situation que vivent les salariés », estime ce dernier. Il dénonce notamment l'absence de dispositions concrètes et précises pour les jeunes et rappelle que le fonds d'insertion qui leur est consacré a diminué de près de 40 % ; de plus, depuis 2005, l'Etat n'a pas augmenté sa participation aux budgets des missions locales. Le syndicat entend bien d'ailleurs, à l'occasion de sa rencontre avec le cabinet de Martin Hirsch, prévue pour le 4 mars, demander des précisions sur l'insertion des jeunes et la place des missions locales et PAIO dans les projets du Haut Commissaire à la Jeunesse. Quant au MNCP, il réclame une amélioration permanente des revenus des plus faibles - et non des primes ou remises d'impôts exceptionnelles -, notamment une hausse des minima sociaux et du SMIC, ce qu'a clairement refusé Nicolas Sarkozy. Il demande également que le plan de relance prévoie la création « de centaines de milliers d'emplois durables » dans les associations et les collectivités locales dans les secteurs du social, de l'environnement ou des services à la personne. Le Synami et le MNCP sont en tout cas bien décidés à manifester le 19 mars pour obtenir « un vrai changement de cap ».

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