«Un objectif de 9 200 entrées en contrat aidé non marchand (convention initiale ou renouvellement) a été assigné au ministère du Logement, en charge de la lutte contre l'exclusion », indique une récente instruction ministérielle adressée notamment aux préfets de région et de département ainsi qu'au directeur de Pôle Emploi (1).
S'agissant des structures d'hébergement qui travaillent à l'insertion des personnes en situation d'exclusion, des perspectives de recrutements en contrat aidé sont ouvertes tant « pour le renforcement des équipes qui prennent en charge ces personnes » que « pour l'emploi des personnes accueillies par ces structures ». Parmi celles-ci, une attention particulière doit être portée aux personnes en centre d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) : « bénéficiant d'un accompagnement social fort, cette population représente [en effet] une cible prioritaire, mais non exclusive, correspondant parfaitement aux critères recherchés pour la prescription de contrats aidés », souligne le ministère du Logement. Et d'ajouter que « la solvabilisation supplémentaire qu'apportera la généralisation du revenu de solidarité active augmentera les chances de ces personnes, dès lors qu'elles auront un contrat aidé, d'accéder au logement social ».
Pour les publics en capacité d'occuper un emploi sans délai, il existe « de réelles perspectives d'insertion professionnelle dans un emploi durable à l'issue du contrat aidé », selon le ministère. D'où la nécessité de mettre en place de « véritables parcours de professionnalisation par une posture de pré-recrutement dès la signature du contrat et un accompagnement des personnes par un tuteur ». L'instruction invite par ailleurs à « stimuler les liens de la structure qui recrute en contrats aidés avec le tissu économique local » et à « favoriser un débouché vers la validation des acquis de l'expérience ».
Pour des personnes connaissant un long parcours de marginalisation et d'exclusion, il convient d'organiser, en amont ou parallèlement au contrat aidé, un dispositif renforcé d'accompagnement « pour éviter les abandons des bénéficiaires et la démotivation des employeurs ». Une attention particulière doit être portée à ces publics fragiles, « pour lesquels les premiers entretiens d'évaluation et d'orientation vers des emplois ciblés se révèlent primordiaux ».
Les services déconcentrés de l'Etat sont invités à se mobiliser prioritairement, aux côtés de Pôle emploi, pour promouvoir les contrats aidés auprès des structures suivantes susceptibles de recruter les personnes les plus éloignées de l'emploi : les organismes HLM, les dispositifs de « veille sociale », les CHRS, les centres d'hébergement d'urgence et de stabilisation, les maisons relais, les associations d'aide aux plus démunis, les chantiers d'insertion dédiés à l'aide alimentaire.
(1) 192 000 contrats d'avenir et contrats d'accompagnement dans l'emploi doivent au total être prescrits au premier semestre 2009, selon l'objectif fixé par le gouvernement à la fin de l'année dernière - Voir ASH n° 2589 du 2-01-09, p. 5.