L'histoire de Stéphanie et Romain, celle d'Elisabeth et Clara, ou celle de Fabienne et Damien... Trois témoignages radiophoniques de mères désespérées de n'avoir jamais trouvé de réponse éducative pour prendre en charge leur enfant délinquant. « On ne voulait pas de Romain en internat classique et, sous prétexte qu'il était «éduqué», on n'a pas voulu de lui en internat éducatif... Depuis ses 12 ans, je cherche une structure adaptée pour éviter qu'une fois majeur il finisse en prison. Aujourd'hui, j'ai baissé les bras. » A ce reportage intitulé L'enlisement, répond un deuxième, Deux toits pour moi, sur l'accueil séquentiel de la maison d'enfants à caractère social Clair Logis, à Paris. Dans cette expérience pilote, l'accueil de l'enfant est adapté en fonction de l'analyse et de la compréhension des faits, et donc à sa situation particulière. Et si la réponse était un partage du temps et des responsabilités ? « Ça sert à quoi un foyer ? », demande la journaliste au jeune Amaury, qui vit à Clair Logis trois jours par semaine « Ça sert à sortir des soucis qu'on a »...
Deux autres reportages, Troubles dans un jardin d'enfants et L'accueil des délinquants en famille, complètent ce cycle d'émissions consacré à la délinquance des mineurs. « Ces quatre sujets soulèvent plusieurs questions, explique Jean Lebrun, conseiller de programmes pour l'émission Sur les docks à France Culture. D'abord celle de «l'âge de raison» : quand commencer la prise en charge, et pourquoi y mettre fin brutalement à la date fatidique des 18 ans ? Puis celle du lien entre délinquance et classes populaires. Enfin, en filigrane, le programme incite à s'interroger sur les explications psychanalytiques des causes de la délinquance juvénile. »
Sur les docks - Emissions du 23 au 26 février, en ligne jusqu'au 26 mars sur