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Activité de jour : une réforme qui fait réagir

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Un projet de circulaire d'orientation sur les activités de jour, adopté en comité technique paritaire de la protection judiciaire de la jeunesse le 4 février, fait diversement réagir l'UNSA- SPJJ (Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse) et le SNPES (Syndicat national des personnels de l'éducation et du social)-PJJ-FSU. Le texte définit le contenu et l'organisation de cette mesure, destinée à s'exercer dans les domaines « du développement personnel et de l'acquisition de compétences sociales, scolaires et professionnelles » (1). Selon ce projet, l'activité de jour devrait désormais structurer l'ensemble des prises en charge et être mise en oeuvre dans les unités éducatives de milieu ouvert, les unités éducatives d'hébergement collectif ou les unités éducatives d'activité de jour (UEAJ). Ces dernières devant être composées d'une équipe pluridisciplinaire et comporter 24 places.

« Seules 40 UEAJ correspondant à cette norme de capacité d'accueil, l'état des lieux présenté par l'administration nous faisait craindre la disparition d'une centaine d'unités, explique Bertrand Rouis, secrétaire général du SPJJ. Il nous paraissait inadmissible de voir disparaître une partie importante du dispositif d'insertion actuel. » Finalement, 80 unités autonomes environ devraient subsister, un délai de trois ans étant prévu pour les restructurations nécessaires ou pour le rattachement des autres à une unité éducative en milieu ouvert ou en hébergement. Le SPJJ promet néanmoins d'être vigilant sur la déclinaison de ces orientations, et s'oppose à ce que le personnel d'insertion « serve de variable d'ajustement » pour atteindre la norme de 14 éducateurs en hébergement prévue par structuration juridique des services.

Le SNPES, nettement plus sévère, dénonce « la liquidation de l'autonomie fonctionnelle et pédagogique » d'une grande partie des dispositifs d'insertion entraînée par ces redéploiements. « On comprime les structures au lieu de les développer », s'insurge Maria Inès, secrétaire nationale. Sur le fond, le syndicat critique la systématisation de cette activité dans les prises en charge, au détriment de l'accompagnement individualisé et dans le temps, malgré l'objectif affiché de créer des parcours personnalisés. « On propose des mesures formatées, conçues sous l'angle d'activités collectives ayant pour priorité d'occuper le jeune. Cela va à l'encontre des dispositifs d'insertion sociale et professionnelle qui permettent un accès progressif aux dispositifs de droit commun, grâce à un partenariat avec les dispositifs extérieurs. »

Notes

(1) Voir ASH n° 2564 du 27-06-08, p. 21 et n° 2577 du 17-10-08, p. 14.

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