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Les lettres pour le dire

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Pendant seize mois, Marie Mahéo, en quête d'un logement, a adressé une montagne de lettres aux maires de Paris et du Xe arrondissement. Dans tous les styles.

Ne pas s'arrêter au titre, Complainte pour un HLM. Car Marie Mahéo, Parisienne petitement logée et demandeuse, parmi des milliers d'autres, d'un logement HLM, n'est justement pas dans la plainte. De décembre 2006 à avril 2008, cette artiste, mère d'un grand adolescent, a adressé des dizaines de lettres au maire du Xe arrondissement - où elle réside - et au maire de Paris. Un peu à la façon de Raymond Queneau dans Exercices de style, elle commence par décrire simplement sa situation en expliquant combien il « serait chouette » qu'elle puisse avoir une chambre avec un vrai lit. Progressivement, ses lettres se transforment, s'enrichissent, deviennent prétexte à humour, à création. Il y aura la lettre-rébus, le code-barres, la charade, le bon de livraison, la lettre au Père Noël, le pastiche d'un magazine féminin... Tout pour attirer l'attention des édiles sur son besoin urgent d'un peu d'espace. « Je me résigne, je me résigne pas ? leur écrivait-elle en 2007. En fait, je ne me résigne pas. »

Les réponses - dont certaines sont également publiées - sont malheureusement beaucoup moins créatives. Elles commencent toutes par « Madame » et se terminent par « considération distinguée ». Au milieu, pas grand-chose... Aux dernières nouvelles, Marie Mahéo habitait toujours dans son petit studio.

Complainte pour un HLM - Marie Mahéo - Ed. Seuil - 9,50 €

CULTURE

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