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Mobilisation contre la disparition du Planning familial

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«Une petite et fausse économie pour le budget de l'Etat, une grande mise en danger de l'information sur les droits sexuels et reproductifs » : c'est ainsi que le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) qualifie la diminution de 42 % du montant du budget de l'Etat affecté au conseil conjugal et familial (1). Après avoir appelé à la grève l'ensemble de ses 67 centres d'accueil le 27 janvier, le mouvement a lancé une pétition sur son site Internet pour « Défendre le droit à l'information, à l'éducation à la sexualité pour tous » (2). « Nous voulons engager un vrai débat avec l'Etat. Si nous ne parvenons pas à le faire revenir sur sa décision, un tiers de nos établissements devront fermer à la fin de l'année. Nous demandons donc que soit rétablie dans son intégralité la ligne budgétaire du Titre 1 de la loi Neuwirth, et même qu'elle soit augmentée, car elle n'a pour ainsi dire pas évolué depuis décembre 1967 ! », s'insurge Françoise Laurant, présidente du MFPF, qui, pour le moment, peine surtout à trouver le bon interlocuteur au sein du gouvernement. « Le Planning familial est porté par le programme «Actions en faveur des familles vulnérables» de la mission interministérielle «Solidarité, intégration, égalité des chances». Comme nos lignes budgétaires émanent de plusieurs ministères, chacun se renvoie la balle et personne ne semble vouloir s'en occuper. D'ailleurs, peu d'élus savent que notre mission relève de l'utilité publique. Seul le Sénat, via sa délégation aux droits des femmes, s'est saisi de notre problème. »

Parce qu'elles relaient les politiques gouvernementales sur l'avortement ou la contraception, les associations départementales bénéficiaient jusqu'ici d'une aide publique de 8 € par heure de permanence ou d'intervention extérieure. Un financement qui couvre déjà « à peine un tiers du coût réel de cette activité », selon le MFPF. De plus, l'Etat n'attribue ces subventions qu'après une année d'activité et la calcule sur le volume d'activité de l'année précédente. Pour beaucoup de structures, ce soutien est vital : pour une association sur cinq, le budget dépend à plus de 75 % de ces financements. « Concrètement, pour un Planning comme celui de Montauban, la réduction des moyens signifie 5 000 entretiens de moins par an. A Nice, la consultation, qui fonctionne à 100 % grâce aux aides de l'Etat, devra fermer, s'inquiète Françoise Laurant. Et de nombreuses associations ont été prévenues verbalement que les crédits pour 2010 seraient sans doute ramenés à 0... » Un comble à l'heure où la région Ile-de-France soutient une importante campagne publicitaire en faveur du Planning familial : « La contraception, parlons-en », peut-on lire sur les panneaux d'affichage.

Notes

(1) 2,5 millions d'euros en 2008, 1,5 million en 2009 - Voir aussi ASH n° 2592 du 16-01-09, p. 25

(2) Disponible sur www.planning-familial.org.

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