La FNATH (l'association des accidentés de la vie) se félicite que la question des frais de transport (1) soit « enfin considérée dans sa globalité ». L'Unapei (Union nationale des associations de parents, de personnes handicapées mentales et de leurs amis), de son côté, se réjouit que ce « dossier complexe » soit « enfin remis sur la table » - alors qu'elle alerte les pouvoirs publics sur le sujet depuis deux ans. Les associations ont joué la carte de l'apaisement, à la suite de la réunion, le 23 janvier, du groupe de travail chargé de trouver une solution pérenne aux difficultés financières des familles : la prestation de compensation du handicap (PCH) ne suffit pas en effet à rembourser les déplacements effectués entre leur domicile et l'établissement (voir ce numéro, page 5).
Reste, cependant, qu'« aucune solution durable n'a été proposée », relève l'Unapei. Si le gouvernement a « pris conscience de l'ampleur du problème, il lui reste à démontrer sa détermination à le résoudre ». En attendant, elle se réjouit que, « fort heureusement », les CPAM (caisses primaires d'assurance maladie) doivent maintenir leur remboursement. Toutefois, l'association espérait obtenir que les situations des personnes désavantagées par le passage à la PCH soient « systématiquement » réexaminées. « Que faisons-nous pour celles déjà impactées ? », s'interroge-t-elle. De son côté, la FNATH demande que les personnes et les familles puissent bénéficier « d'un accompagnement et d'un soutien » pendant cette période transitoire. Pas question de les laisser « seules et sans solution face à des refus inacceptables de prises en charge ».
Plus radicale encore est la position du Comité pour le droit au travail des handicapés et l'égalité des droits (CDTHED), de l'Association de défense des polyhandicapés (ADEPO) et de l'association Droit aux soins et à une place adaptée (DSP). A la veille de la réunion du 23 janvier, ils ont lancé une pétition pour le rétablissement définitif de la prise en charge à 100 % des frais de transport par l'assurance maladie et le retrait de toutes les dispositions qui « s'opposent à cette prise en charge, explicitement ou implicitement » (2).
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