«Après les baisses sensibles enregistrées les années précédentes », le nombre d'adoptions à l'étranger a connu une « légère augmentation (3 %) » en 2008, a indiqué le secrétariat d'Etat aux droits de l'Homme le 19 janvier. « Les principaux pays d'origine des enfants sont Haïti, l'Ethiopie, la Colombie, la Russie et le Vietnam. La France reste le quatrième pays d'accueil des enfants, après les Etats-Unis, l'Italie et l'Espagne. » Profitant du lancement de la deuxième vague de volontaires de l'adoption internationale (1), Rama Yade a fait le point sur l'état d'avancement de la réforme dont les contours avaient été présentés à la fin du mois d'août dernier (2).
Outre la création d'une autorité centrale de l'adoption internationale - en cours -, la stratégie de relance de l'adoption s'appuie sur un partenariat renforcé avec les 42 organismes agréés pour l'adoption (OAA) en France, l'Agence française de l'adoption et les associations de parents adoptifs. En 2009, les OAA bénéficieront également d'un soutien financier plus important pour leur permettre de renforcer leur action à l'étranger : 485 000 € (contre 135 000 € en 2007).
Par ailleurs, 3 millions d'euros serviront à financer en 2009 une politique de coopération en faveur de l'enfance privée de famille. Des crédits qui permettront d'« engager un partenariat plus solide en matière d'aide à la protection de l'enfance et de coopération institutionnelle avec les autorités chargées de l'adoption dans les pays d'origine des enfants ».
Autres mesures prévues en 2009 : renforcer la tutelle sur l'Agence française de l'adoption grâce à la signature d'une convention d'objectifs et de gestion, prévue en avril, ou encore développer le « métier adoption » au sein du réseau diplomatique et consulaire par des actions de formation renforcée.
(1) Les volontaires sont chargés de missions diverses, depuis l'aide sur place aux familles adoptantes jusqu'aux travaux de coopération avec les autorités locales dans le domaine de l'enfance privée de famille.