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Brice Hortefeux, Eric Besson et Martin Hirsch, têtes d'affiche de l'ajustement ministériel

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Un sortant, deux promus, des ajustements par petites touches mais aucune nouvelle tête. L'Elysée a officialisé, le 15 janvier, le remaniement de l'équipe gouvernementale annoncé depuis plusieurs semaines. Deux jours plus tard était publié au Journal officiel le décret précisant les nouvelles attributions de Martin Hirsch en tant que Haut Commissaire à la jeunesse.

Un ministère chargé des affaires sociales élargi

Comme prévu, il est mis fin aux fonctions de Xavier Bertrand, jusqu'alors ministre du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, ce qui lui permettra de prendre la direction de l'UMP tout en retrouvant ses fonctions de député de l'Aisne.

Il est remplacé sans surprise par Brice Hortefeux, jusqu'alors ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Mais Brice Hortefeux ne se contente pas de reprendre le portefeuille de Xavier Bertrand. En effet, en plus du Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Solidarité, il hérite également de la Ville afin, selon les mots de François Fillon, de donner une « caution plus sociale » à la politique de la ville. Jusqu'ici ministre du Logement et de la Ville, Christine Boutin perd donc ce dernier secteur, conservant le seul portefeuille du Logement.

Trois secrétaires d'Etat se retrouvent ainsi sous la tutelle de Brice Hortefeux : les secrétaires d'Etat chargées de la Solidarité et de la Famille, Valérie Létard et Nadine Morano, mais aussi la secrétaire d'Etat chargée de la politique de la ville, Fadela Amara, qui quitte donc le giron de Christine Boutin avec laquelle elle entretenait des relations notoirement houleuses.

Autre acteur du jeu de chaises musicales au sein du gouvernement, Eric Besson, jusqu'alors secrétaire d'Etat chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique, est promu au poste de ministre de l'Immigration, de l'Intégration, de l'Identité nationale et du Développement solidaire. Il est remplacé par Nathalie Kosciusko-Morizet, qui était auparavant secrétaire d'Etat à l'Ecologie. Celle-ci hérite toutefois d'un secrétariat d'Etat amputé de l'évaluation des politiques publiques, son titre exact étant celui de « secrétaire d'Etat chargée de la prospective et du développement de l'économie numérique ».

Un nouvel interlocuteur gouvernemental pour les associations

Avec ce remaniement a minima, Nicolas Sarkozy a poursuivi les ajustements de son gouvernement opérés par petites touches depuis décembre, avec notamment la nomination de Patrick Devedjian au nouveau poste de « ministre en charge de la mise en oeuvre du plan de relance » (1). En début de semaine dernière, il avait également annoncé l'élargissement du périmètre des fonctions de Martin Hirsch, qui n'est plus seulement Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté mais également Haut Commissaire à la jeunesse (2). Le décret d'attributions lié à sa nouvelle fonction est paru et il apporte une précision importante quant à son champ de compétences. Ainsi, il lui revient de mettre en oeuvre non seulement la politique du gouvernement en faveur de la jeunesse mais aussi, comme l'intitulé de son nouveau portefeuille ne l'indique pas, celle en faveur du développement de la vie associative.

Pour ce faire, il se voit doter de l'autorité complète sur la direction de la jeunesse, de l'éducation populaire et de la vie associative et, conjointement avec la ministre de la Santé et des Sports, notamment sur l'inspection générale de la jeunesse et des sports. En outre, il « dispose » du secrétaire général des ministères chargés des affaires sociales et a également autorité, dans la limite de ses attributions, sur les services et directions d'administration centrale suivants, conjointement avec les ministres dont ils relèvent :

la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle ;

la délégation interministérielle à l'innovation, à l'expérimentation sociale et à l'économie sociale ;

le délégué interministériel à l'orientation ;

la direction générale de l'enseignement supérieur, pour ses services en charge des conditions de vie des étudiants.

Toujours en tant que Haut Commissaire à la jeunesse, Martin Hirsch dispose, pour l'exercice de ses attributions, de la délégation interministérielle à la ville et au développement social urbain, en plus de tous les services et directions dont il peut déjà disposer en tant que Haut Commissaire aux solidarités actives contre la pauvreté (3).

Enfin, il préside le Conseil national de la jeunesse.

[Décret du 15 janvier 2009, J.O. du 16-01-09 et décret n° 2009-57 du 16 janvier 2009, J.O. du 17-01-09]
Notes

(1) Voir ASH n° 2586 du 12-12-08, p. 5.

(2) Voir ASH n° 2592 du 16-01-09, p. 10.

(3) Soit, notamment, la direction générale de l'action sociale, la direction de la sécurité sociale ou encore, en tant que de besoin, l'inspection générale des affaires sociales et la direction générale du travail - Voir ASH n° 2512 du 15-06-07, p. 11.

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