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« UNE VAE RENFORCÉE POUR LES INTERVENANTS EN MILIEU URBAIN »

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Le Centre de formation aux professions éducatives (CFPES)-CEMEA d'Ile-de-France (1) accueille, le 19 janvier, la première promotion du dispositif de formation et d'accompagnement (DFA) à la VAE pour les intervenants sociaux en milieu urbain. Philippe Averlant, responsable de formation, en explique les enjeux.

Pourquoi ce dispositif ?

Depuis 1993, notre centre de formation permettait, par le biais du dispositif expérimental de formation (DEF), à des intervenants sociaux travaillant dans des quartiers sensibles - et relevant surtout de la prévention spécialisée - d'intégrer, au bout de deux ans, la troisième année de formation d'éducateur spécialisé. Avec la validation des acquis de l'expérience (VAE), la question de la pérennité de la démarche s'est posée. Alors que la Drassif au départ ne voyait plus trop son utilité, le conseil régional souhaitait la maintenir, mais en révisant le DEF, qui débouchait sur un certificat « maison », pour l'inscrire dans le droit commun.

D'où l'idée du DFA-VAE ?

Nous avons fait valoir, dans les discussions avec ces deux partenaires, l'intérêt de conserver une voie d'accès particulière pour les personnes qui, de toute façon, n'ont pas les capacités de s'engager dans une démarche de VAE. Nous avions le soutien des conseils généraux, principaux employeurs des « DEFiens », satisfaits d'un dispositif conduisant à 82 % à l'obtention du diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé (DEES).

Que propose le nouveau dispositif ?

Il vise à accompagner, pendant deux ans, les personnels éducatifs non diplômés et salariés d'une structure sociale intervenant en milieu urbain dans leur démarche d'obtention du diplôme d'Etat d'éducateur spécialisé ou de moniteur-éducateur par la VAE.

Quelle est son originalité ?

De coupler démarche collective et accompagnement individualisé. Les 22 stagiaires de la première promotion vont être regroupés, une semaine par mois, dans le cadre d'une formation/accompagnement (700 heures sur deux ans). A partir d'avril, s'ajouteront des rendez-vous individuels et collectifs avec un accompagnateur VAE (48 heures au total, comme dans le dispositif de branche). D'abord, pour aider le stagiaire à déterminer quel diplôme (DEES ou DEME) il souhaite valider ; puis, pour l'accompagner à élaborer le livret 2 du dossier VAE et à préparer l'entretien devant le jury en 2010 (2). Mais ces deux temps sont liés : dans la formation collective, on apporte un fort soutien en matière d'écrit et d'organisation de la pensée, on élargit la connaissance du champ de l'éducation spécialisée, on aide à la transférabilité des compétences et on traite de sujets abordés dans le livret 2.

Qui finance ?

A la dotation globale du conseil régional (160 000 € pour les deux ans) s'ajoutent des financements de l'organisme paritaire collecteur agréé (Unifaf ou Uniformation) ou des communes. Pour les employeurs des stagiaires, le coût de l'inscription est de 750 € par an et équivaut à celui d'une formation classique d'ES ou de ME.

Mais n'y a-t-il pas un risque de créer une VAE à deux vitesses ?

C'est effectivement un risque, mais nous l'assumons. L'Ile-de-France affiche un taux de réussite au DEES par la VAE avoisinant 50 %. Mais il ne tient pas compte du fait que beaucoup de candidats ont abandonné en cours de route ! Il s'agit bien d'une VAE renforcée pour les personnes trop éloignées d'une démarche, qui exige non seulement de savoir raconter son expérience mais surtout de l'analyser en termes de compétences. Le dispositif est d'ailleurs fortement soutenu par les professionnels du champ de la prévention spécialisée et de la toxicomanie (3), qui voient bien son intérêt dans le contexte de pénurie de professionnels diplômés !

Notes

(1) CFPES-CEMEA : 62 avenue de la République -93306 Aubervilliers cedex - Tél. 01 48 11 27 90.

(2) Le dispositif comprend également deux stages de 70 heures.

(3) Les stagiaires exercent en majorité dans le champ de la prévention spécialisée, puis dans celui de la toxicomanie. Un travaille dans un CCAS, un autre dans une structure d'accueil de femmes victimes de violences.

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