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Le Conseil économique et social veut donner un second souffle au dispositif « Défense deuxième chance »

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«Après trois années d'existence marquées par des hésitations politiques et des incertitudes financières », le programme « Défense deuxième chance » doit aujourd'hui être « consolidé et pérennisé au travers d'une rationalisation de son organisation et d'une optimisation de ses moyens », estime le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans un avis adopté le 14 janvier (1).

Créé en 2005, « Défense deuxième chance » repose sur le principe du volontariat et s'adresse à des jeunes de 18 à 22 ans confrontés à une série de difficultés d'ordre scolaire et social. Sous la forme de l'internat, il s'appuie en particulier sur l'expérience d'anciens militaires et vise à favoriser l'accès à l'emploi des jeunes concernés, en leur proposant une triple formation (comportementale, scolaire et pré-professionnelle). « Il redonne des perspectives d'avenir à des jeunes les plus éloignés du monde du travail et de la société, alors que d'autres dispositifs restent impuissants à pouvoir apporter une réponse à leurs difficultés », résume le conseil, convaincu de l'utilité sociale et économique du dispositif. Plus de 3 200 jeunes sont aujourd'hui accueillis dans une vingtaine de centres, sous l'autorité de l'Etablissement public d'insertion de la défense.

Ses trois premières années font apparaître un bilan en demi-teinte, note le CESE. Ainsi, des « résultats certains » ont été obtenus sur le plan de l'insertion professionnelle des jeunes, mais il reste une forte marge de progrès pour atteindre de meilleurs taux en la matière. En outre, s'il semble relativement bien implanté sur l'ensemble du territoire, il paraît souffrir d'une image insuffisamment portée sur le plan politique. Principale critique aux yeux de nombreux acteurs, son coût est important par rapport à d'autres dispositifs d'insertion des jeunes. Il est toutefois justifié pour le CESE dans la mesure où il résulte du régime d'internat et du taux d'encadrement important, « facteurs essentiels d'efficacité au regard du public visé ».

Du reste, pour l'instance, le programme « constitue un investissement sur l'avenir par la démarche vers l'accès à l'emploi qu'il propose, et donc l'insertion active dans la société ». Au point qu'il mérite que lui soit donné aujourd'hui un « second souffle ». Le CESE avance plusieurs propositions en ce sens.

Il suggère notamment de veiller à ce que les jeunes accueillis correspondent bien au public cible défini, c'est-à-dire des jeunes rencontrant des difficultés particulières d'insertion sociale, comportementale et professionnelle qui sont sans diplôme ni emploi et en voie de marginalisation. Une exigence qui contribue à légitimer la place de ce dispositif au sein des politiques publiques d'insertion.

Aussi et surtout, le CESE estime « nécessaire et possible de rationaliser l'organisation de «défense deuxième chance» et d'optimiser l'utilisation des moyens en préservant sa spécificité », notamment par la « présence prégnante » de personnels issus de l'armée. Face aux difficultés d'une partie des jeunes volontaires au plan psychique et social, il lui apparaît également « indispensable d'opérer des recrutements ou des vacations de personnels diplômés dans certaines disciplines tels que psychologue, assistant(e) social(e) ou orthophoniste ».

Notes

(1) « Défense deuxième chance », bilan et perspectives - Disponible sur www.ces.fr.

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