«Pas un catalogue mais plutôt une palette de mesures, pour certaines ambitieuses, qui contribueront grandement à construire un cadre d'action commun pour donner à la validation des acquis de l'expérience toute sa place et lui permettre de développer toutes ses potentialités de changement social » : du rapport sur la validation des acquis de l'expérience (VAE) que lui a remis, le 8 janvier, Vincent Merle (1), professeur au Conservatoire national des arts et métiers, le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi retient quelques « points essentiels » qu'il souhaite voir devenir « opérationnels durant le premier semestre 2009 ».
« La VAE doit devenir un sujet de négociation entre partenaires sociaux, tous les trois ans », a en particulier estimé Laurent Wauquiez. Cela, après que le rapport « Merle » a considéré que cette question « devrait faire partie des objets habituels de la négociation collective de branche et figurer formellement dans l'obligation de négocier tous les trois ans ». Autre axe repris à son compte par le secrétaire d'Etat : mobiliser Pôle emploi dans le développement de la validation des acquis de l'expérience, le nouvel organisme issu de la fusion ANPE-Assedic devant en faire un outil privilégié, se l'« approprier », ce que n'a pas fait l'ANPE. Pour cela, Laurent Wauquiez juge « essentiel que, dans chaque agence, il y ait une boîte à outils pour la VAE ». Ainsi, les conseillers de Pôle emploi devraient être à même d'informer les demandeurs d'emploi sur les modalités d'accès et de financement afférentes au dispositif. L'ancien porte-parole du gouvernement est également favorable au projet de « mise en place d'un cadre commun » pour les certificats de qualification professionnelle, le rapport préconisant l'émergence d'« une doctrine commune aux différentes branches dans ce domaine ». Il soutient aussi « la démarche qualité » proposée dans le rapport (améliorer la qualité de l'accompagnement, fluidifier et diversifier les parcours de validation, etc.). Selon lui, il faut « simplifier les démarches, professionnaliser les jurys et accélérer les process de validation ». Enfin, le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi est revenu sur deux pistes présentées dans le rapport mais qui ne sont « pas immédiatement transposables » et demandent des « analyses complémentaires ». Il s'interroge, d'une part, sur l'opportunité de mettre en place des plates-formes spécifiques pour certains publics, notamment les personnes illettrées. D'autre part, tout en soutenant l'idée de renforcer le rôle de la Commission nationale des certifications professionnelles, il souhaite que l'« on garde en tête l'objectif de simplifier le système ». Dans le rapport, il est notamment proposé que la commission soit « systématiquement consultée avant la création d'une certification, quelle qu'en soit l'origine, afin qu'elle émette des recommandations sur cette création ».
(1) Un second rapport sur la qualité de l'offre et de l'achat de formation a également été remis le 8 janvier à Laurent Wauquiez. Les deux documents sont disponibles sur