C'est le montant des cotisations sociales que ceux qui ont un emploi déclaré ne récupèrent jamais, selon plusieurs organisations, dont la Cimade, le MRAP, Droits Devant !, ATTAC et des collectifs de sans-papiers. Ces salariés cotisent pour des prestations qui ne leur sont jamais versées, dénoncent-elles. Et quand l'Etat expulse un travailleur sans papiers, « il inflige à celui-ci la double peine de l'expulsion et d'un licenciement sans préavis ni indemnité ». Les signataires de l'appel citent le cas d'un Malien expulsé qui a perdu « 72 000 € de cotisations après 15 années de travail dans le nettoyage et le bâtiment ». Ils réclament l'arrêt des expulsions, la régularisation des personnes en situation irrégulière et la récupération de leurs droits.
SUD Santé sociaux refuse le projet de rénovation de la convention collective du 15 mars 1966, qui a été présenté par les employeurs aux cinq principaux syndicats de salariés début décembre. L'organisation souhaite être invitée à la réunion intersyndicale prévue sur le sujet le matin de la prochaine commission paritaire, fixée au 12 janvier, et appelle à une grève générale le même jour. Parmi les points critiqués : la remise en cause de certains congés, la diminution du poids de l'ancienneté dans les grilles salariales, l'apparition de critères « classants »... La CGT et FO ont également réclamé le retrait du texte.