Au 31 décembre 2007, le nombre de familles bénéficiaires des prestations familiales s'élevaient à 6,7 millions, un chiffre stable par rapport à 2006, relève une étude de la direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques (DREES) (1). Parmi elles, 2,2 millions étaient titulaires de la prestation d'accueil du jeune enfant (PAJE), contre 2,1 millions fin 2006. Une évolution qui, par comparaison avec les rythmes de forte progression des années précédentes, marque, selon l'étude, « la fin de la montée en charge de la PAJE », entrée en vigueur en 2004. L'allocation de base bénéficiait à 1,9 million de familles et la prime de naissance ou d'adoption à 55 000 familles, soit des chiffres proches de l'année précédente. 604 000 familles bénéficiaient du complément de libre choix d'activité (CLCA), destiné à compenser une réduction d'activité professionnelle à l'occasion d'une naissance ou d'une adoption. Pour la première fois depuis 1999, le nombre de bénéficiaires du CLCA, confondu avec l'allocation parentale d'éducation qu'il a remplacée, a diminué. Cela résulte, selon la DREES, de « la forte baisse du nombre de bénéficiaires à taux plein (- 5,1 %) tandis que le nombre de bénéficiaires à taux réduit augmente (+ 6,2 %) ». Par ailleurs, le complément de libre choix du mode de garde, visant à compenser une partie des coûts financiers de la garde d'enfants, poursuit sa progression en bénéficiant à 634 000 familles.
Alors que le nombre de bénéficiaires de l'allocation de soutien familial croît (725 000 familles la perçoivent, soit 3,7 % de plus qu'en 2007), celui des bénéficiaires de l'allocation de parent isolé « baisse sensiblement » (205 000 familles, soit 5,5 % de moins qu'en 2006). Cette évolution « est en partie due à l'impact mécanique de la mise en place du dispositif d'intéressement [...] qui induit le plus souvent une sortie plus précoce du paiement au titre de l'API au profit d'un système de primes forfaitaires mensuelles », précise l'étude.
En 2007 comme en 2006, 6 millions de personnes percevaient des aides au logement. En termes de redistribution, la DREES constate que ce sont les familles nombreuses et les parents isolés qui en bénéficient le plus fortement. Les allocations de logement présentent d'ailleurs le caractère redistributif le plus marqué. Ainsi, la DREES indique que « 50 % des prestations logement (locatif) se concentrent sur 9 % des familles dont le niveau initial est le plus bas ».
(1) « Les prestations familiales et de logement en 2007 » - DREES - Etudes et Résultats n° 674 - Décembre 2008 - Disponible sur