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VAE : Sept nouveaux diplômes soutenus par la branche

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Le dispositif de soutien de la branche associative sanitaire et sociale à la validation des acquis de l'expérience pour le diplôme d'éducateur spécialisé, mis en place en 2004, s'ouvre à sept nouveaux titres début 2009. Une décision annoncée le 11 décembre, lors d'un colloque organisé par le CNAM et Unifaf (1). René Boucher, président de la commission nationale paritaire de l'emploi (collège employeurs) en explique les enjeux.
Quels sont les enseignements du dispositif pour la branche ?

Si le dispositif de branche n'avait pas existé, la VAE serait certainement restée plus timide, un instrument dans lequel les universitaires croient peu, à l'exception notable du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM, et dans lequel les employeurs s'investissent progressivement. Mais au-delà de l'aspect quantitatif de la réponse aux besoins de qualification, nous constatons qu'une telle démarche a pu déclencher comme stratégie de qualification, d'un point de vue individuel et collectif. A travers la VAE, comme avant elle l'alternance, on reconnaît que le lieu des pratiques professionnelles peut être un lieu d'émergence de la théorie. Vecteur de promotion sociale, la VAE est un moyen, avec la formation en cours d'emploi notamment, d'ouvrir l'accès à la formation, et peut être un outil de gestion des emplois et des compétences. Parce qu'elle permet des passerelles, donc des brassages interprofessionnels, elle peut également permettre une transformation culturelle des champs professionnels.

Le dispositif s'ouvre à sept autres métiers. Leurs problématiques sont-elles les mêmes que celles des éducateurs spécialisés ?

Il est élargi au diplôme de moniteur-éducateur, d'éducateur technique spécialisé, de technicien de l'intervention sociale et familiale, d'éducateur de jeunes enfants, d'assistant de service social, de médiateur familial et au certificat d'aptitude aux fonctions d'encadrement et de responsable d'unité d'intervention sociale (Caferuis), qui ont tous été réformés pour être accessibles par la VAE et qui sont des métiers en tension. Néanmoins, comment les secteurs concernés vont-ils réagir au dispositif ? Pour l'heure, les demandes de VAE sur ces métiers sont loin de correspondre aux besoins. Nous allons certainement rencontrer des résistances « corporatistes » devant la valorisation de l'idée que l'on peut apprendre autrement que d'une manière académique. Mais contrairement au champ sanitaire, il n'y a pas dans le secteur social de métier dont l'exercice est réservé, hormis celui des assistants de service social. Mais ces derniers croisent avec d'autres professionnels des compétences qui peuvent être transférées.

Le dispositif est également « assoupli » et aménagé...

Le dispositif initial avait posé des critères préalables en termes d'ancienneté et d'expérience qui ont eu pour effet de limiter les candidatures. Pour répondre à la demande et en faire une voie complète d'accès à la qualification, nous avons aligné ses conditions d'entrée sur le droit commun, tout en accordant une place plus importante au « bilan de positionnement » du candidat. La construction individuelle des parcours repose sur trois types d'action articulées : un appui méthodologique qui vise à la production du livret 2 et la préparation de l'entretien avec le jury ; la mise en situation professionnelle ; les séquences formatives, qui seront renforcées. Ce dernier terme, équivoque car il est contraire à l'esprit de la VAE - la reconnaissance des acquis -, s'entend plutôt comme l'évaluation des capacités à expliciter son expérience, en articulation avec les référentiels professionnels. C'est dans ce sens que le dispositif de branche est à la fois un outil de validation des compétences et de professionnalisation. Les candidats pourront, en fonction de leur profil, intégrer un parcours long (170 heures maximum) ou court (100 heures).

Comment le dispositif sera-t-il accessible ?

Nous avons signé un accord avec le GNI et l'Aforts pour couvrir tout le territoire et les diplômes concernés. Nous avons à cette fin décidé de mutualiser et de rationaliser l'offre en rassemblant, dans chaque région, les centres de formation ressources autour d'un « pôle porteur ». Le dispositif sera financé par le fonds d'intervention national d'Unifaf.

Que reste-t-il à améliorer ?

Dans la transformation du système de formation et de qualification à l'oeuvre, reste à étudier la manière dont on accompagne les formateurs. Il faudrait à l'avenir travailler sur leur référentiel métier.

Notes

(1) A l'occasion du bilan du dispositif - Voir ASH n° 2563 du 20-06-08, p. 35.

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