Après les éducateurs de la protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) et les magistrats (1), le président de l'Assemblée des départements de France (ADF) dénonce « le démantèlement des politiques de protection de l'enfance ».
« Après avoir séparé artificiellement la prise en compte des mineurs en danger relevant des politiques du département et celle des mineurs délinquants placés sous la responsabilité de la justice, alors qu'il serait préférable d'organiser une continuité des prises en charge, le gouvernement décide de diminuer drastiquement les crédits de la protection judiciaire de la jeunesse », déplore Claudy Lebreton. Le recentrage de la PJJ sur l'activité pénale, couplé à la réduction de ses moyens, « vont entraîner le transfert aux conseils généraux, sans compensation, du coût de la prise en charge des mesures civiles mises en oeuvre par la PJJ ». Ces dépenses, ajoute-t-il, ont atteint 323 millions d'euros en 2006.
L'ADF dénonce ce « désengagement de l'Etat », qui intervient après la réforme de la carte judiciaire, dont pâtissent particulièrement les départements ruraux. Des orientations « contraires à l'intérêt des jeunes en difficulté sociale », estime son président.