Victimes. Rachida Dati et Michèle Alliot-Marie, respectivement ministres de la Justice et de l'Intérieur, ont installé le 2 décembre un groupe de travail pluridisciplinaire sur la protection et la prise en charge des victimes de la traite des êtres humains. Objectif : « définir les structures d'une coordination nationale en plaçant la victime au coeur de la lutte contre cette forme de criminalité organisée ». Participeront aussi à ces travaux la secrétaire d'Etat chargée des affaires étrangères et des droits de l'Homme, Rama Yade, ainsi que celle chargée de la solidarité, Valérie Létard. Cette dernière a précisé que certaines des propositions du groupe de travail s'inscriraient dans le cadre du plan 2008-2010 de lutte contre les violences faites aux femmes (voir ASH n° 2532 du 23-11-07, page 5 et n° 2571 du 5-09-08, page 25).
Mariages forcés. A l'occasion d'un déplacement dans l'Hérault le 1er décembre sur le thème des mariages forcés, la garde des Sceaux a lancé un appel national à la mobilisation et souligné la « nécessité de développer des actions de prévention et d'information », qui doivent être « tournées vers les jeunes filles, mais aussi leurs familles ». Elle souhaite également « assurer une véritable prise en charge des victimes », par exemple en organisant un accompagnement personnalisé vers l'autonomie (fourniture d'un logement, d'un soutien financier ou d'une aide administrative) ou en développant un réseau de familles d'accueil. Plus encore, Rachida Dati a annoncé que ses services élaboraient actuellement un texte visant à « sanctionner ceux qui obligent les jeunes filles à se marier contre leur volonté en usant de menaces, de violences, de pressions ou de tout autre moyen altérant le consentement », un comportement susceptibe d'être qualifié de circonstance aggravante.