Moins de 10 % des demandeurs d'emploi accèdent à une formation, pourtant facteur d'insertion et de sécurité professionnelle, relève la Fédération Coorace (1). Un problème qui n'a pas encore trouvé de solution dans le cadre des négociations sur la réforme de la formation professionnelle, regrette-t-elle, bien que la réunion des partenaires sociaux du 21 novembre dernier ait été consacrée aux moyens d'assurer la qualification des salariés et demandeurs d'emploi en situation fragile.
Les salariés accompagnés par les entreprises de l'insertion par l'activité économique accèdent très difficilement à la formation : en contrat à durée déterminée, ils ne sont pas éligibles à bon nombre de dispositifs. Les seuls fonds facilement mobilisables sont ceux du plan de formation, « lesquels sont très inférieurs aux besoins ». Pour la fédération, la question du financement de la formation des demandeurs d'emploi et des salariés en situation précaire doit dépasser le cadre de la négociation conduite par les partenaires sociaux. Elle réclame « un tour de table national réunissant toutes les parties prenantes : Etat, régions, « Pôle emploi » et partenaires sociaux ».
Elle propose également de créer des « conférences régionales des financeurs de la formation » qui auraient pour mission d'identifier les déficits en compétences du territoire, de définir les moyens nécessaires à la mise en oeuvre d'actions collectives de formation au bénéfice des demandeurs d'emploi et des salariés les moins qualifiés et de les évaluer. Objectif : simplifier et accélérer les processus de décision au niveau régional. La fédération appelle, en outre, à « sortir d'une logique de financement de la formation reposant sur le statut des personnes » au profit d'une logique portant sur les besoins individuels de qualification et les besoins de compétences des employeurs.
(1) Fédération Coorace : 17, rue Froment - 75011 Paris - Tél. 01 49 23 70 50.