Le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi a présenté, le 20 novembre, les grandes lignes d'un nouveau dispositif d'aide à la création et à la reprise d'entreprise axé plus particulièrement sur les demandeurs d'emploi. Baptisé « NACRE » (Nouvel accompagnement pour la création et la reprise d'entreprise), il doit entrer en vigueur au 1er janvier 2009. Elaboré en partenariat avec la Caisse des dépôts, ce dispositif a vocation à remplacer les aides EDEN (Encouragement au développement d'entreprises nouvelles) et les chéquiers conseils. L'objectif du gouvernement est d'accompagner « 20 000 demandeurs d'emploi par an pour la création et la reprise d'entreprise contre 7 000 actuellement », a indiqué Laurent Wauquiez.
La réforme vise également à faire chuter de 36 % à 20 % le taux des entreprises créées par des demandeurs d'emploi ne franchissant pas le cap de la troisième année d'existence, et à faire passer de 1,2 à 2 le nombre d'emplois créés dans les entreprises portées par des chômeurs.
Autre axe de la réforme : « accompagner dans la durée vers des emplois durables ». Pour ce faire, le dispositif NACRE se structure en trois phases : une première pour aider le demandeur d'emploi à monter son projet, une deuxième visant à la « structuration financière » et à l'« intermédiation bancaire » et enfin une troisième, étalée sur trois années, destinée « à appuyer le nouveau dirigeant d'entreprise dans ses choix de gestion et à stimuler son développement ». Cet accompagnement doit mobiliser « des organismes professionnels » qui seront labellisés par l'Etat et la Caisse des dépôts, a expliqué Laurent Wauquiez. L'Etat affectera 40 millions d'euros par an à ce nouveau dispositif, contre 16 millions actuellement. Plus précisément, l'Etat consacre aujourd'hui 16 millions d'euros à la distribution de chéquiers conseils pour l'achat ponctuel d'expertises et 25 millions aux avances remboursables, dans le cadre du dispositif EDEN. A l'avenir, il n'interviendra plus sur le volet financement, qui sera délégué à la Caisse des dépôts, laquelle consacrera chaque année 100 millions d'euros au financement de prêts à taux 0 % d'un montant compris entre 1 000 et 10 000 € sur une durée de un à cinq ans. Pour en bénéficier, le demandeur d'emploi devra valider ce prêt dans le cadre du parcours NACRE et le coupler avec un prêt bancaire complémentaire d'un montant égal ou supérieur.