Un deuxième plan de développement des services à la personne, après celui lancé en 2005 par Jean-Louis Borloo, alors ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale (1), devrait « être opérationnel pour le premier trimestre » 2009, a annoncé le 20 novembre le secrétaire d'Etat chargé de l'emploi, qui s'exprimait lors du IIe salon des services à la personne à Paris.
Ce plan, a-t-il indiqué, devra « poursuivre la démocratisation de l'accès » à ces services grâce notamment à la mise en place d'une avance sur le crédit d'impôt de 50 % des sommes investies pour les payer, une mesure dont l'idée avait été lancée le 28 octobre par le chef de l'Etat dans le cadre de la présentation du plan de « mobilisation pour l'emploi ». Objectif : éviter que les plus modestes renoncent à avoir recours à ces prestations, le remboursement en crédit d'impôt venant actuellement un an après l'avance des frais. Le but est « d'élargir de façon extrêmement importante le nombre de ménages et de familles concernés » par les services à la personne, a précisé Laurent Wauquiez, qui entend en particulier s'adresser aux « classes moyennes modestes », c'est-à-dire aux foyers dont les revenus s'établissent « entre 1 500 et 3 000 € par mois ». Et l'ancien porte-parole du gouvernement d'expliquer que l'avance sur le crédit d'impôt permettra de « solvabiliser ces ménages » et constituera ainsi « un gisement de croissance supplémentaire », donc « un gisement d'emplois ».
Autre objectif du « plan II » des services à la personne : l'amélioration de « la professionnalisation et [de] la qualité de l'emploi » des salariés de ce secteur. Ce qui permettra, in fine, d'améliorer la qualité du service rendu. Cela suppose « que l'accès à la formation ne soit plus l'exception pour les salariés du secteur », a insisté le secrétaire d'Etat. Et, concrètement, de « simplifier l'accès à la formation, [de] rendre les moyens plus facilement mobilisables et [de] structurer l'offre de formation », jusqu'à créer un « pack formation » des services à la personne. La réforme en cours de la formation professionnelle devrait y contribuer, selon Laurent Wauquiez, pour qui l'amélioration de la formation des salariés du secteur devrait se traduire par une amélioration de la qualité de leurs emplois. « Le pire serait de laisser s'installer l'étiquette d'emplois au rabais, sans perspective », où le « temps partiel subi » est la norme, a-t-il insisté. L'idée est donc de permettre aux personnels d'acquérir des compétences certifiées qui puissent être réutilisées par ailleurs.
Le nouveau plan visera également à simplifier l'accès aux services à la personne en évitant les « tracasseries administratives ». Autre impératif : « stabiliser ce secteur sur la durée », notamment en stabilisant le dispositif des aides fiscales (exonérations de charges et crédits d'impôts).