« Nous ne paierons pas la crise ! », préviennent une dizaine d'organisations (dont AC !, APEIS, ATTAC, Fondation Copernic, Union syndicale solidaires). Alors que la récession va entraîner des milliers de suppressions d'emploi, le régime d'assurance chômage indemnise moins de la moitié des chômeurs inscrits, puisque les primo-demandeurs d'emploi et ceux embauchés sur des périodes courtes en sont exclus, observent-elles. C'est pourquoi elles réclament que la prochaine convention Unedic qui régira l'assurance chômage (celle actuelle venant à échéance à la fin décembre), garantisse à tous « un revenu correct et la continuité de leurs droits sociaux ». En ce sens, elles organisent, le 6 décembre, une manifestation « contre le chômage et la précarité ».
Un appel pour sauver l'article 55 de la loi SRU, qui impose un quota de 20 % de logements sociaux aux communes, a été lancé par l'ancien ministre socialiste du Logement, Louis Besson, et le sénateur (PS) Thierry Repentin. Dans une pétition en ligne, ils appellent « tous les citoyens, tous les militants associatifs et tous les responsables politiques à montrer à Christine Boutin leur attachement à une disposition qui vise à préserver et promouvoir la diversité sociale dans toutes les villes ». Les sénateurs ont supprimé un article du projet de loi de mobilisation pour le logement qui visait à comptabiliser l'accession sociale à la propriété dans le logement social, mais le texte doit être encore examiné à l'Assemblée nationale en décembre. Le gouvernement a proposé une nouvelle option aux députés : diminuer les pénalités des communes récalcitrantes des sommes qu'elles dépensent pour l'accession sociale à la propriété.
Une pétition contre le projet de loi de « mobilisation pour le logement » a été mise en ligne par la CLCV (Consommation, logement et cadre de vie). Dans la droite ligne de la mobilisation de plusieurs associations (voir ASH n° 2078 du 24-10-08, page 43), la CLCV conteste, notamment, la diminution des plafonds de ressources pour les locataires en HLM ainsi que la réduction de trois à un an du délai pendant lequel le juge peut suspendre une décision d'expulsion.
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Le RNCE (Réseau national des communautés éducatives) alerte à son tour sur les coupes claires dans les crédits de l'éducation populaire (voir ASH n° 2582 du 21-11-08, page 33). « Toutes les associations qui venaient en complément de l'instruction publique sont percutées », s'alarme-t-il, précisant que leur intervention est liée à la présence d'enseignants en leur sein, qui « entrent dans les cités, soutiennent les détresses, fournissent aux maisons de quartier, aux centres de vacances rien de moins qu'une démocratie d'apprentissage doublée d'une pédagogie de la citoyenneté ». Le RNCE dénonce « la casse générale d'un contrat social républicain » et « la libéralisation rampante de tous les services d'enseignement ».