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Emploi, éducation, sécurité : l'Observatoire national des ZUS relève des évolutions encourageantes dans les quartiers populaires en 2007

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Le rapport 2008 de l'Observatoire national des zones urbaines sensibles (ONZUS) fait le point sur la situation des quartiers populaires en 2007 (1), soit l'année précédant la mise en place du plan « Espoirs banlieues » pour la réalisation duquel toutes les administrations ont aujourd'hui commencé à se mobiliser.

Principal enseignement : les zones urbaines sensibles restent des territoires en grande difficulté sociale et, selon les mots de la présidente du conseil d'orientation de l'ONZUS, Bernadette Malgorn, « beaucoup reste à faire en vue de réduire les inégalités sociales et les écarts de développement entre les territoires ». Pour autant, plusieurs domaines ont connu une « embellie » dans ces quartiers en 2007.

En matière d'emploi, par exemple. Certes, la population des ZUS reste fortement touchée par le chômage et l'inactivité. Le chômage y a toutefois décru de manière comparable à ce qui a été observé ailleurs. 2007 a ainsi marqué une rupture avec la tendance 2004-2006 qui traduisait des difficultés croissantes d'insertion dans l'emploi de cette population, au regard du reste du territoire, en particulier de la population masculine. Dans le détail, le taux de chômage a, en moyenne, retrouvé en 2007 dans ces quartiers en difficulté son niveau de 2004, soit moins de 18 %, après avoir atteint 19,5 % en 2006. L'observatoire remarque encore que « 2007 confirme l'accélération observée à partir de 2005 de la baisse du nombre de demandeurs d'emploi des ZUS inscrits à l'ANPE ». Il note toutefois, parallèlement, une précarisation accrue des emplois occupés par les habitants des zones urbaines sensibles ainsi qu'une extension du temps partiel. Ainsi, en 2007, près de 28 % des salariés en ZUS ont déclaré une rémunération mensuelle inférieure au seuil de bas salaires, un faible revenu dû à l'importance du temps partiel.

« Avec trois élèves de moins par classe dans les collèges en ZUS » par rapport aux autres quartiers, l'éducation a connu elle aussi quelques « succès », constate encore Bernadette Malgorn. En ce qui concerne les indicateurs de réussite, l'observatoire note que le pourcentage d'élèves en retard de deux ans ou plus en sixième a continué de diminuer plus vite - près d'un point de moins - dans les collèges en zone urbaine sensible que dans ceux situés hors de ces quartiers. Autrement dit, l'écart entre établissements se resserre. Par contre, en sixième comme en troisième, les taux de redoublement ont été en augmentation, mais « de façon plus modérée dans les établissements des ZUS ». S'agissant du taux de réussite au brevet des collèges, il reste nettement plus faible dans les collèges des zones urbaines sensibles, avec près de 13 points d'écart par rapport aux autres collèges. Toutefois, contrairement à l'année scolaire précédente, il a augmenté en ZUS de 4,1 points en 2006-2007, soit une progression plus rapide que dans les autres établissements.

Enfin, l'ONZUS indique que la délinquance a diminué nettement en zone urbaine sensible, et ce de manière beaucoup plus forte que dans le reste des agglomérations. Le sentiment d'insécurité y reste plus prégnant qu'ailleurs puisque les habitants des ZUS sont deux fois plus nombreux que les autres citadins à exprimer ce sentiment. Ce ressenti est cependant un peu moins répandu dans ces quartiers que trois ans auparavant (ils ne sont plus que 27 % à le signaler, contre 34 % en 2004).

Notes

(1) Rapport prochainement disponible sur www.i.ville.gouv.fr.

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