Le jeu de yo-yo des contrats aidés que l'on augmente ou réduit selon la conjoncture ne peut tenir lieu de politique d'insertion durable, comme l'ont d'ailleurs dénoncé plusieurs associations à la suite des annonces de Nicolas Sarkozy d'augmenter le volume de ces dispositifs. Et surtout, il empêche de les inscrire dans un parcours de formation permettant à leurs bénéficiaires de capitaliser des connaissances et d'intégrer un dispositif qualifiant. Après les associations, c'est au tour du GNI (Groupement national des instituts du travail social) et de l'Aforts (Association française des organismes de formation et de recherche en travail social) (1) de manifester leur agacement.
Dans un communiqué commun, les organisations représentatives des écoles en travail social expliquent que leurs adhérents réalisent, depuis deux à trois ans, des formations pour les bénéficiaires des contrats aidés, notamment pour les auxiliaires de vie scolaire (AVS) (2). Or les réductions de financement ne permettent pas qu'elles débouchent sur une qualification reconnue garantissant l'accès au marché du travail, contrairement à ce qui avait été possible dans le cadre des emplois-jeunes. Faute de perspective professionnelle, on constate ainsi des abandons fréquents « préjudiciables aux élèves et à leurs parents ». C'est pourquoi les deux organisations proposent à l'Etat et aux financeurs de la formation professionnelle de définir avec eux un dispositif de formation et d'accompagnement des contrats aidés dans le secteur social et médico-social débouchant sur un diplôme favorisant l'accès à l'emploi des bénéficiaires, en particulier pour les AVS.
(1) GNI : 250 bis, boulevard Saint-Germain - 75007 Paris - Tél. 01 43 29 32 39 ; Aforts : 1, cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 74.
(2) Sur les 100 000 emplois supplémentaires, 42 500 sont réservés au sein de l'Education nationale à l'accompagnement des élèves en situation de handicap.