Au moment de la renégociation de l'accord Unedic sur l'indemnisation du chômage, Solidarités nouvelles face au chômage (SNC) et le Mouvement national des chômeurs et précaires (MNCP) (1) font connaître leurs attentes. « Il est temps de réactiver la solidarité entre ceux qui ont un emploi et ceux qui en cherchent un, cela dans le sens d'un meilleur partage des conséquences des crises économique et financière », soulignent-ils.
Les deux associations veulent une adaptation du système d'indemnisation du chômage aux risques causés par les caractéristiques du marché du travail, comme le prévoit l'accord interprofessionnel du 11 janvier 2008 sur la modernisation de celui-ci. Compte tenu de la précarisation de l'emploi, elles demandent notamment la suppression de toute condition de période pour la prise en considération du nombre de mois travaillés. Quant à la multiplication des contrats courts, elle plaide « pour une diminution de la durée d'emploi requise pour l'ouverture des droits », estiment-elles. Parmi les solutions évoquées : « une surcotisation pour les contrats à durée déterminée ». Les deux associations préconisent également d'adopter des mesures spécifiques pour « améliorer la couverture du risque chômage des jeunes » et de tenir compte de la discrimination à l'embauche des plus âgés.
Elles réclament par ailleurs l'extension de la couverture du régime d'assurance-chômage au personnel contractuel de la fonction publique. L'assurance-chômage, ajoutent-elles, doit, comme les autres assurances sociales, « s'universaliser et s'appliquer indifféremment à tous et à toutes, quel que soit leur statut : salariés, agents publics, artisans, chefs d'entreprise ». Ce qui fournirait au régime des ressources supplémentaires qui lui permettraient de constituer des réserves suffisantes et de mener des actions efficaces d'accompagnement et de retour à l'emploi.
Solidarités nouvelles face au chômage et le Mouvement national des chômeurs et précaires demandent en outre une sanctuarisation des ressources du système, d'autant plus nécessaire, soulignent-ils, dans le contexte actuel.
(1)