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Les adultes ayant perdu un parent pendant l'enfance sont plus fragiles, selon une étude de la DREES

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Que deviennent les adultes ayant perdu un parent dans l'enfance ? Une étude de la DREES (direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques) examine les conséquences de la perte d'un parent avant l'âge de 20 ans sur leur parcours. Ce phénomène concerne un adulte sur dix, et dans près des trois quarts des situations, c'est le père qui est décédé. L'auteure, Nathalie Blanpain, avance deux raisons : la surmortalité des hommes avant 65 ans et leur paternité tardive fréquente. Ainsi, dans 85 % des cas, ces enfants ont vécu avec leur mère.

L'étude montre que la perte d'un parent concerne davantage les enfants nés dans un milieu modeste (7 % des enfants d'ouvriers contre 3 % de ceux des cadres) et membres d'une grande fratrie. Deux facteurs qui, cumulés, pénalisent les jeunes dans leur parcours scolaire. Résultat, 28 % des adultes ayant perdu un parent pendant l'enfance ne sont titulaires d'aucun diplôme contre 17 % de l'ensemble. Hypothèse avancée : le choc émotionnel et ses répercussions sur les possibilités de réussite à l'école, mais aussi « les difficultés dans l'organisation de la vie quotidienne entraînant un suivi parental moins étroit du travail scolaire ». Plus fragiles sur le plan des études, ces adultes le seraient aussi du point de vue de la santé (tout comme ceux dont les parents se sont séparés).

Leur état de santé physique est en effet plutôt moins bon que la moyenne. Le décès du parent entraînerait une baisse des ressources économiques du ménage et donc de moins bonnes conditions de vie. Néanmoins leur santé mentale serait meilleure que celle des adultes dont les parents se sont séparés. Mais c'est, dans ce cas, davantage le « mauvais climat familial » et non la séparation elle-même qui expliquerait cette plus grande fragilité.

Les jeunes adultes ayant perdu un parent s'installent par ailleurs plus rapidement dans la vie conjugale et familiale que l'ensemble de la population : 19 % d'entre eux ont eu leur premier enfant avant 21 ans pour les femmes et avant 24 ans pour les hommes (contre 15 % en moyenne). L'explication tient ici davantage aux études courtes qu'au fait qu'ils soient en partie orphelin.

Notes

(1) « Perdre un parent pendant l'enfance : quels effets sur le parcours scolaire, professionnel, familial et sur la santé à l'âge adulte ? » - Etudes et Résultats n° 668 - Octobre 2008 - Disp. sur www.sante.gouv.fr/drees/index.htm.

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