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Léger retrait de la part des dépenses de protection sociale dans le PIB en 2007

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S'élevant à 549,6 milliards d'euros en 2007, le montant des prestations de protection sociale versées aux ménages a progressé de 3,9 % en valeur et de 1,8 % en euros constants en un an (1), un rythme très proche de celui de 2006. Leur part dans le produit intérieur brut (PIB) - ratio habituellement dénommé « taux de redistribution sociale » - atteint 29 %. Après une hausse constante entre 2000 et 2005, ce ratio est en léger retrait pour la deuxième année consécutive en raison d'une croissance économique plus soutenue en 2006 et 2007, et donc d'une redistribution sociale moins forte.

Dans le détail, les prestations liées aux risque santé ont représenté, l'an passé, 195,3 milliards d'euros (+ 4,2 %), soit 35,5 % de l'ensemble des prestations de protection sociale et 10,3 % du PIB. En leur sein, les prestations de maladie ont progressé de 4,1 %, ce qui marque une légère accélération par rapport à 2006 (+ 3,7 %). Les prestations afférentes à l'invalidité qui pesaient, elles, 28,5 milliards d'euros, ont décéléré tout en conservant un rythme élevé (+ 4,6 %, après + 6 % en 2006 et + 5,9 % en 2005). Cette moindre progression s'explique notamment par celle des rentes d'invalidité (+ 3,1 %, après + 5,6 % en 2006) et de l'allocation aux adultes handicapés (+ 2,3 %, après + 3,9 % en 2006). La garantie de ressources des travailleurs handicapés augmente également moins vite. A l'inverse, les prestations de nature médico-sociale continuent à progresser à un rythme soutenu (+7,8 %, après + 6,8 % en 2006). L'année 2007 a ainsi été marquée par la poursuite de la montée en charge de la prestation de compensation du handicap, appelée à remplacer l'allocation compensatrice pour tierce personne : les dépenses qui leur ont été consacrées ont augmenté de plus de 15 % en 2007, après + 14 % en 2006. Enfin, les prestations relatives au risque accidents du travail sont tirées à la hausse (+ 5,9 %) par la reprise de l'emploi amorcée en 2006.

La forte baisse des dépenses liées aux chômage et à la perte d'emploi, qui a également débuté en 2006 sous l'effet de l'amélioration du marché du travail, s'est poursuivie en 2007 (- 6,3 %).

Les prestations relatives au risque maternité-famille ont connu, quant à elles, un léger ralentissement. Elles n'ont en effet progressé que de 3,7 % (après + 4,5 % en 2006), pour s'élever à 50,3 milliards d'euros. Cette évolution s'explique en partie par la stagnation des montants versés au titre de l'allocation de parent isolé (API) qui, pour la première fois depuis 2000, voit le nombre de ses titulaires baisser (- 5,6 %) en raison de la mise en oeuvre du principe de subsidiarité de l'API par rapport à l'allocation de soutien familial (2). Les prestations d'action sociale et d'aide sociale sont, quant à elles, en accélération (+ 8,6 %).

Le ralentissement des dépenses est plus net pour les dépenses liées au logement et à au risque pauvreté-exclusion, qui se montent respectivement à 14,2 (- 1,4 %) et 8,4 milliards d'euros (+ 0,4 %, après + 6,6 % en moyenne entre 2002 et 2006). Pour le risque pauvreté-exclusion, ce ralentissement s'explique par la diminution des montants versés au titre du revenu minimum d'insertion dont le nombre de titulaires a fortement baissé en 2007 (3).

Enfin, les prestations attribuées au titre du risque vieillesse-survie, qui représentent la part la plus importante des dépenses de protection sociale (44,9 % en 2007), demeurent les plus dynamiques (+ 5,5 % après + 5,6 % en 2006).

Notes

(1) DREES - Etudes et résultats n° 665 - Octobre 2008 - Disponible sur www.sante.gouv.fr.

(2) Voir ASH n° 2553 du 11-04-08, p. 9.

(3) Voir ASH n° 2550 du 21-03-08, p. 11.

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