Les responsables du SAMU social de Paris ont dénoncé le 28 octobre, à l'occasion de son quinzième anniversaire, le manque de places d'hébergement d'urgence. Le 115, qui, dans la capitale, a reçu plus de 750 000 appels et attribué 320 000 nuitées en 2007, apporte chaque jour 200 réponses négatives, ont-ils précisé. Alors que le dispositif gère 170 lits halte soins santé, 150 places d'hébergement d'urgence et 30 places pour les femmes, son président, Xavier Emmanuelli, évalue à au moins 500 le nombre de places nécessaires. A ces dernières, « il faut en accoler au moins 5 000 pour assurer le flux des personnes », a ajouté Stefania Parigi, la directrice générale. Xavier Emmanuelli a en outre regretté que la création de places de stabilisation ait entraîné la suppression de places d'urgence. Pour lui, « le schéma de l'exclusion » n'est pas compris par les tutelles.
L'Unccas veut défendre le rôle des CCAS-CIAS dans l'action sociale de proximité. Elle entend donc faire part de ses positions à la mission sur la réforme des collectivités territoriales que dirige Edouard Balladur, pour que l'échelon communal et intercommunal conserve une réelle marge de manoeuvre en matière sociale. D'autant qu'au nom de la clarification des compétences, les récents rapports Warsmann et Lambert (voir ASH n° 2535 du 14-12-07, page 6) sur le sujet ont suggéré de confier l'action sociale aux seuls conseils généraux.