Un rapport présenté par la Commission européenne le 8 octobre se penche sur les différentes actions et instruments permettant de relever les défis de l'intégration des ressortissants des Etats tiers. Faisant suite aux conclusions du Conseil européen de juin 2007, il prépare une troisième conférence ministérielle sur l'intégration qui se tiendra les 3 et 4 novembre à Vichy. Depuis l'adoption en 2005 d'un « agenda commun pour l'intégration » et la mise en oeuvre des « principes de base communs », l'Union européenne agit comme un « animateur-formateur » pour échanger les bonnes pratiques et sélectionner les mesures d'intégration les plus efficaces. Ce rapport pointe en particulier l'insuffisance de la participation des immigrants à la vie politique, sociale et culturelle. Il préconise notamment de lever les barrières structurelles qui empêchent les immigrants dans les pays d'accueil d'exprimer leur autonomie (par exemple à l'occasion des différentes élections politiques). La prévention de l'exclusion sociale y est également analysée avec la nécessité de développer les dialogues interculturels et interreligieux.
Par ailleurs, la Commission européenne propose dans ce document des indicateurs spécifiques pour les différentes stratégies de l'intégration afin d'évaluer et comparer ces politiques, mais aussi « des modules européens d'intégration » servant de points de repère aux politiques d'immigration nationales.
Enfin, elle s'arrête sur l'inclusion sociale des immigrants, considérant sur ce point que « l'emploi, l'inclusion sociale et l'éducation sont la clé de la participation des immigrants dans les sociétés européennes ».