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La Banque de France dresse le profil des personnes surendettées

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Publiée le jour même des annonces de Christine Lagarde sur la réforme prochaine du fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers (voir ci-dessus), la dernière étude réalisée par la Banque de France pour identifier le profil des personnes ayant connu des difficultés de surendettement entre 2004 et 2007 - et les raisons qui les ont conduites à cette situation - confirme les tendances observées sur la période 2001-2004, qui apparaissent même encore accentuées sur certains points (1).

Ainsi, la part de surendettement dit « passif » - c'est-à-dire dû à une diminution des ressources consécutives à un accident de la vie (perte d'un emploi, divorce, maladie, décès d'un conjoint) - s'accroît encore pour concerner trois surendettés sur quatre.

En outre, la population des surendettés se caractérise toujours par la prépondérance de personnes adultes vivant seules. Une majorité encore croissante - près de 66 % en 2007 contre 64 % en 2004 et 58 % en 2001 - sont ainsi célibataires, divorcés ou veufs. La part des personnes vivant seules est encore bien plus forte s'agissant de la population orientée vers une procédure de rétablissement personnel (PRP) puisqu'elle atteint 83 % de cette catégorie (2).

L'étude montre que les 35-54 ans restent les plus représentés (56 %) parmi les personnes surendettées. Cependant, le « vieillissement » mis en évidence par la précédente enquête de 2004 se trouve confirmé. Ainsi, la part des 55 ans et plus s'accroît d'un point (19 % en 2007) tandis que celle des moins de 35 ans régresse symétriquement de 1 point (24 % en 2007). L'étude fait également apparaître que la population orientée vers la PRP est plus âgée que la population totale avec une part des 55 ans et plus supérieure de 10 points et une part des moins de 35 ans deux fois moins importante. 30 % des bénéficiaires de la PRP ont ainsi plus de 55 ans et seuls 12 % ont moins de 35 ans.

D'un point de vue socioprofessionnel, les catégories des employés et ouvriers demeurent celles qui sont les plus représentées dans les dossiers de surendettement (53 %) tandis que la part des chômeurs et inactifs continue de progresser (36 % en 2007 contre 34 % en 2004).

Logiquement, la part des bas salaires progresse. Ainsi, relève la Banque de France, « la part de ceux dont les revenus sont inférieurs ou égaux au SMIC est en forte hausse (+ 10 %) et atteint 55 % ». Elle atteint 81 % au sein de la population orientée vers la procédure de rétablissement personnel.

Notes

(1) Etude disponible sur www.banque-france.fr.

(2) Rappelons que ce dispositif, mis en place par la « loi Borloo » du 1er août 2003, prévoit l'effacement total ou partiel des dettes sous certaines conditions - Voir ASH n° 2350 du 12-03-04, p. 19.

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