Alcool et violence. « L'alcool constitue un facteur de risque important dans le domaine des violences, sans qu'il en représente une cause nécessaire ou suffisante », indique la première étude française sur les liens entre alcool et violence (disponible sur www.sante-jeunesse-sports.gouv.fr). « L'association statistique entre l'alcoolisation et les violences ne signifie pas en soi que l'alcool représente une cause des agressions. » Il est ainsi fréquent que l'alcoolisation se déroule dans des lieux où des catalyseurs de violence sont présents. Des facteurs individuels (troubles de la personnalité, précarité économique...) sont également liés à la propension à boire de l'alcool et aux inclinations violentes. Selon l'étude, « le concept d'alcool active automatiquement des idées agressives ». Des recherches antérieures ont en effet démontré que des hommes consommant un placebo ayant un goût d'alcool sont d'autant plus agressifs face à un autre participant chargé de les provoquer qu'ils pensent que la boisson qu'ils ont bue était fortement alcoolisée. En cas d'agressions graves, l'alcool contribue par ailleurs à atténuer la perception de responsabilité des auteurs dans la pensée de sens commun. L'étude recommande donc de compléter les mesures de diminution d'accès à l'alcool par des mesures de prévention visant à délégitimer l'idée selon laquelle l'alcool justifierait ou excuserait les conduites transgressives.
