Entre 6 000 et 8 000 manifestants à Paris, entre 1 000 et 3 000 à Lyon, plusieurs centaines à Bordeaux... La mobilisation, le 30 septembre, à l'appel des syndicats de la branche associative sanitaire, sociale et médico-sociale et de la branche de l'aide à domicile a été au rendez-vous. Pour le reste, les résultats sont encore maigres : « Nous avons été reçus au ministère du Travail par les cabinets de Roselyne Bachelot et de Xavier Bertrand, la direction de l'organisation des services de santé et la direction générale de l'action sociale, explique Jean-François Marsac, secrétaire général de l'union fédérale de l'action sociale-CGT. Ils ont bien entendu le mouvement, mais répondent que les contraintes imposées au secteur sont incontournables. » Les organisations prévoient de proposer avant fin octobre des avenants salariaux conventionnels dans les branches concernées, portés au ministère pour qu'il en assure le financement. Un nouveau mouvement est envisagé avant fin novembre si leurs revendications n'étaient pas satisfaites.
Du côté des employeurs, la Fegapei appelle également les associations gestionnaires à se mobiliser pour le pouvoir d'achat et la qualité de l'accompagnement des publics, en faisant « pression sur le gouvernement et sur les parlementaires lors du débat et du vote des budgets de l'Etat et de la sécurité sociale ». Ce contexte, ajoute-t-elle par ailleurs, « rend d'autant plus urgente la révision de la convention collective de 1966 ». Les trois syndicats d'employeurs - SOP, Snasea et Fegapei - travaillent à une proposition commune pour sa refonte, sur la base de leurs projets respectifs. Ils espèrent achever le texte fin octobre et le présenter aux syndicats de salariés début novembre. Le chantier va-t-il pouvoir enfin avancer ? Une intersyndicale formée par la CFTC, la CGC, la CGT et FO avait conditionné sa participation aux négociations à l'agrément de l'avenant signé le 2 juillet, majorant de 2,15 % la valeur du point au 1er janvier 2008 (1). Ce qui est très loin d'être acquis...