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Les AVS veulent être consultés sur la création de leur métier

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Créée en 2007 précisément pour faire reconnaître « un métier d'accompagnant scolaire, périscolaire et de loisirs » auprès des enfants handicapés, l'Unaïsse (Union nationale pour l'avenir de l'inclusion scolaire, sociale et éducative) (1) veut se faire entendre. Au moment où le ministre de l'Education nationale annonce que le cadre de ce nouveau métier sera dévoilé avant la fin de l'année, elle adresse une nouvelle lettre ouverte au gouvernement (2). L'associa-tion demande notamment une rencontre avec Valérie Létard afin que le cas des AVS (auxiliaires de vie scolaire) soit également inclus dans son « plan métiers ».

Avec la création de 2 000 nouveaux contrats prévue en cette rentrée, le nombre de postes d'AVS atteint, selon le ministère de l'Education nationale, 18 300, ce qui représente 22 000 personnes (en tenant compte des temps partiels).

L'Unaïsse s'étonne que des membres du gouvernement se rengorgent des progrès réalisés dans l'accueil des enfants à l'école ordinaire, « en ne considérant que les données quantitatives, [...] la qualité du service rendu [n'étant] jamais prise en compte ». A ses yeux, pourtant, « la qualité du service évolue de manière inversement proportionnelle » aux effectifs. Et comment pourrait-il en être autrement avec un personnel « qui n'est pas formé aux missions qui lui incombent, vit en dessous du seuil de pauvreté (mi-temps imposé rémunéré 530 € par mois), n'a pas de soutien institutionnel, n'est pas présenté ni aux familles, ni aux enseignants, ni aux élèves avant la rentrée » et dont le contrat dure, au mieux, cinq fois un an, au pire, six mois ?

Certains AVS, titulaires au départ d'un « emploi jeunes », exercent cette fonction depuis presque dix ans, souligne l'association. Les premiers recrutés sous contrat d'assistant d'éducation en 2003 vont devoir quitter leur activité (limitée à cinq ans) sans aucune perspective, alors qu'ils ont capitalisé des compétences qu'il conviendrait de reconnaître et de prendre en compte, poursuit l'Unaïsse, qui note que très peu d'entre eux ont eu accès à la VAE (validation des acquis de l'expérience).

Alors que les élèves handicapés sont ou risquent de se trouver « livrés à d'éternels débutants » et de voir leurs chances de réussite scolaires minimisées, l'Unaïsse demande « l'arrêt d'un gâchis de compétences ». Pour rendre la loi « handicap » du 11 février 2005 « réellement agissante », elle veut participer aux travaux en cours pour mettre fin à la précarité et préparer la création d'un vrai métier d'accompagnant à la vie scolaire et sociale.

Notes

(1) Unaïsse : 25, chemin du Petit-Chaperon-Rouge - 88000 Epinal - unaisse.free.fr.

(2) L'Unaïsse était déjà signataire, avec la Fnaseph et quatre syndicats d'enseignants, d'une première lettre ouverte au ministre de l'Education nationale - Voir ASH n° 2566 du 11-07-08, p. 50.

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